Un homme travaille dans un abattoir de poulets. Pour se rendre au travail, il doit passer un check point : un mur est en construction. Le soir il retrouve chez lui sa mère qui est enceinte (de lui ?) et qui souhaite avorter. Une deuxième histoire vient se mêler (et l’on se demande bien pourquoi) celle d’une femme qui se rend toutes les semaines chez son psy.
Cette pièce de Barbara M. Chastanier qui se veut être une « petite comédie froide » est totalement inintéressante. Elle ne raconte rien de ce qu’elle prétend dénoncer : la construction de ces murs infâmants qui divisent les populations. « Le mur n’est pas une métaphore » assène la voix off (Jean-Damien Barbin) en ouverture, mais le propos n’est pas suivi d’effet. Keti Irubetagoyena utilise les ressorts des sitcoms dans sa mise en scène. On croirait regarder un programme court d’une chaine de télévision, mais qui ne déclenche aucun rire, aucune émotion. Dommage pour les comédiens, proches d’Olivier Py. Quentin Faure a joué cette saison dans Roméo et Juliette le rôle de Tybalt.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr – 13/05/12
Compagnie Keti Irubetagoyena
Embrassez-les tous
de Barbara M. Chastanier
mise en scène Keti Irubetagoyena
avec Quentin Faure, Julie Moulier et Jean-Damien Barbin (voix off)
création sonore Erwan Courtel
Ce spectacle bénéficie du soutien de Paris-Jeunes Talents 2011
Keti Irubetagoyena est artiste en résidence au CENTQUATRE-Paris
durée 1h15
Présenté dans le cadre du Festival Impatience 2012 de l’Odéon et du 104
Cher monsieur Capron,
Je me permets de vous écrire suite à votre analyse d’Embrassez-les tous. Je me le permets d’autant plus que je suis cet acteur proche d’Olivier Py dont vous parlez.
Je n’ai absolument pas à vous juger sur votre critique. Vous n’avez pas aimé ce spectacle, c’est votre droit, et si vous vous êtes ennuyé, j’en suis sincèrement désolé, c’est que je n’ai pas aussi bien fait mon travail que je l’imaginais.
En revanche, monsieur Capron, lorsque vous prétendez que c’est dommage pour un acteur d’avoir travaillé avec cette metteure en scène et cette auteure, je ne peux pas vous laisser dire.
Parce que c’est faux. Ce n’est pas dommage.
Certes, j’ai l’honneur de travailler avec Olivier Py. Pendant un an j’ai énormément appris à ses côtés, ainsi qu’aux côtés d’immenses acteurs tels que Philippe Girard, Mireille Herbstmeyer ou Olivier Balazuc. J’ai appris par exemple à beaucoup me protéger de critiques telles que les vôtres.
Apprenez donc que je tire autant de fierté de travailler avec des gens qui sont en train de faire leurs preuves que de travailler avec des gens qui les ont déjà faites, et qui d’ailleurs continuent de les faire. Parce que dans les deux cas c’est apprendre à regarder du côté où le soleil se lève.
Ce spectacle ne vous a pas plus, et encore une fois je n’ai rien à y redire. Mais sachez que vous faites partie de la toute petite minorité à n’y avoir pas été perméable.
J’ai l’intime conviction que cette auteure et cette metteure en scène laisseront leurs noms dans l’histoire du théâtre, dans combien de temps je n’en sais rien. Mais elles marqueront ce métier de leurs empreintes, d’une façon ou d’une autre.
A vrai dire, je vous suis très reconnaissant de votre critique. Parce que vous me prouvez par votre indifférence et votre regret que nous sommes en train de réussir à nous affranchir de nos ainés, ce qui était le but de notre propos, d’ailleurs.
Je préfèrerai toujours Victor Hugo à Sainte-Beuve, monsieur Capron.
Ou Laurent Blanc à Pierre Ménès.
Cordialement
Quentin Faure
Cher monsieur Capron,
Je me permets de vous écrire suite à votre analyse d’Embrassez-les tous. Je me le permets d’autant plus que je suis cet acteur proche d’Olivier Py dont vous parlez.
Je n’ai absolument pas à vous juger sur votre critique. Vous n’avez pas aimé ce spectacle, c’est votre droit, et si vous vous êtes ennuyé, j’en suis sincèrement désolé, c’est que je n’ai pas aussi bien fait mon travail que je l’imaginais.
En revanche, monsieur Capron, lorsque vous prétendez que c’est dommage pour un acteur d’avoir travaillé avec cette metteure en scène et cette auteure, je ne peux pas vous laisser dire.
Parce que c’est faux. Ce n’est pas dommage.
Certes, j’ai l’honneur de travailler avec Olivier Py. Pendant un an j’ai énormément appris à ses côtés, ainsi qu’aux côtés d’immenses acteurs tels que Philippe Girard, Mireille Herbstmeyer ou Olivier Balazuc. J’ai appris par exemple à beaucoup me protéger de critiques telles que les vôtres.
Apprenez donc que je tire autant de fierté de travailler avec des gens qui sont en train de faire leurs preuves que de travailler avec des gens qui les ont déjà faites, et qui d’ailleurs continuent de les faire. Parce que dans les deux cas c’est apprendre à regarder du côté où le soleil se lève.
Ce spectacle ne vous a pas plus, et encore une fois je n’ai rien à y redire. Mais sachez que vous faites partie de la toute petite minorité à n’y avoir pas été perméable.
J’ai l’intime conviction que cette auteure et cette metteure en scène laisseront leurs noms dans l’histoire du théâtre, dans combien de temps je n’en sais rien. Mais elles marqueront ce métier de leurs empreintes, d’une façon ou d’une autre.
A vrai dire, je vous suis très reconnaissant de votre critique. Parce que vous me prouvez par votre indifférence et votre regret que nous sommes en train de réussir à nous affranchir de nos ainés, ce qui était le but de notre propos, d’ailleurs.
Je préfèrerai toujours Victor Hugo à Sainte-Beuve, monsieur Capron.
Ou Laurent Blanc à Pierre Ménès.
Cordialement
Quentin Faure
PS: j’ai aussi joué le rôle de Lady Capulet, en plus de celui de Tybalt.