Les mises en scène de pièces contemporaines à la Comédie-Française peuvent prendre d’autres chemins, et être par exemple le fruit de coups de coeur des comédiens de la troupe. C’est ainsi que le programme de ces Rendez-vous contemporains s’enrichit de la création du texte bouleversant d’Yves Ravey, Le Drap, interprété par Hervé Pierre dans une mise en scène de Laurent Fréchuret et de la reprise de La seule certitude que j’ai, c’est d’être dans le doute, spectacle autour de l’iconoclaste Pierre Desproges par Christian Gonon, mis en scène par Alain Lenglet et Marc Fayet. Des cartes blanches à deux de nos pensionnaires, Suliane Brahim et Stéphane Varupenne ouvrent et ferment ces Rendez-vous contemporains, l’une autour de l’écriture du romancier Patrick Goujon et l’autre sur un répertoire de chansons. Muriel Mayette, administrateur général de la Comédie-Française.
Le Drap d’Yves Ravey
Mise en scène de Laurent Fréchuret
Avec Hervé Pierre
Scénographie Daniel Jeanneteau et Damien Schahmaneche | Lumières Éric Soyer | Création sonore Isabelle Surel | Assistante mise en scène Isabelle Lesage | Assistant lumières Jean-Pierre Michel | Coréalisé avec le Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN
Les 3, 4, 5, 9 mars à 20h, le 6 mars à 16h et le 8 mars à 19h.
Près de Besançon, dans les années 1960, un jeune garçon de quinze ans, Lindbergh, raconte l’agonie de son père, Roger Carossa, ouvrier dans une imprimerie, empoisonné par les produits toxiques qu’il a manipulés. L’homme tait son mal tant par devoir que par amour propre, demandant à son médecin le silence, jusqu’au moment où son corps lâche. « Et puis un jour, il ne se lève pas. Comme un animal écrasé sur la route, il gît, à même le drap. » Sans fleurs ni couronnes, le texte d’Yves Ravey dit avec simplicité et dépouillement l’ultime combat d’un père avec la mort. À la manière d’un peintre, il met la mort à nu, levant ainsi le voile sur la vulnérabilité de l’homme.
Le bruit des os qui craquent de Suzanne Lebeau
Mise en scène et scénographie d’Anne-Laure Liégeois
Avec Benjamin Jungers Joseph, 8 ans | Suliane Brahim Elikia, 13 ans, et Isabelle Gardien Angelina, une infirmière. Avec Gilles David la voix off
Lumières Marion Hewlett | Réalisation sonore François Leymarie | Assistant à la mise en scène Fabrice Xavier
Les 11, 12, 16 et 18 mars à 20h.
La vie d’Elikia, âgée de 13 ans, bascule le jour où, dans un pays en proie à une guerre civile, elle est enlevée à sa famille pour devenir enfant-soldat. Victime, elle devient aussi bourreau dans une situation qui brouille les lois de l’éthique. Dans un sursaut d’humanité, elle décide d’échapper à sa condition.
La seule certitude que j’ai c’est d’être dans le doute
Textes de Pierre Desproges, publiés aux Éditions du seuil (collection Point) sous le titre Le doute m’habite.
Mise en scène de Alain Lenglet et Marc Fayet
Avec Christian Gonon
Musique Jérôme Destours | Lumières Éric Dumas | Assistante à la mise en scène Aude Cogny-Goubert
Les 13 et 20 mars à 16h, le 15 mars à 19h, les 17 et 19 mars à 20h.
La seule certitude que j’ai, c’est d’être dans le doute, a été créé en tournée et au Théâtre du Vieux-Colombier en mai 2010.
Carte blanche aux Comédiens-Français
Suliane Brahim
Canne à sucre d’après Patrick Goujon
Avec Grégory Gadebois, Suliane Brahim
et Pascal Toussaint chant | Pascal Sangla piano
Le 12 février à 16h.
Carte blanche aux Comédiens-Français
Stéphane Varupenne
Stéphane Varupenne Guitare, trombone et chant | Osvaldo Calo Piano et arrangements | Erwan Ricordeau Contrebasse | Sebastien Mignard Batterie | Guillaume Varupenne Euphonium | Guitare Samuel Debure et chant |
Avec la participation de Léonie Simaga et de Serge Bagdassarian
Le 19 mars à 16h.
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