Comment aider le théâtre privé fragilisé par la crise ? Pourquoi pas imaginer un crédit d’impôt sur les œuvres de création théâtrale comme cela existe déjà sur les chansons. L’idée semble faire son chemin dans les rangs de l’Assemblée Nationale où des députés La République en Marche pourrait déposer un amendement. L’idée est largement soutenue par la profession et notamment le SNES.
Le rapport Bonnell sur le théâtre privé, dont la disposition phare préconisait une taxe sur le billetterie du public pour aider le secteur privé, ayant fait bondir autant le secteur subventionné que le secteur privé, il y a fort peu de chance que le ministère de la culture prenne le risque de raviver la guerre en le public et le privé. « Nous faisons le même métier, nous œuvrons tous dans la même direction, nous ne devons pas nous engouffrer dans d’inutiles polémiques » nous confiait la semaine dernière Bernard Murat, le directeur du Théâtre Edouard VII et le président du Syndicat National du Théâtre Privé.
Le théâtre privé a du mal à se remettre de la crisé économique et par les différents attentats depuis novembre 2015. Et même si le nombre de spectateurs payants depuis le mois de septembre est en hausse de 2% selon les derniers chiffres communiqués par le Syndicat National du Théâtre Privé, beaucoup de salles ont du mal à faire le plein. En plein débat sur la Loi de Finances 2018 à l’Assemblée Nationale, le SNES, le Syndicat National des Entrepreneurs de Spectacles demande à l’instar du secteur musical, un soutien aux spectacles les plus fragiles, à destination des jeunes artistes et des entrepreneurs de spectacles en développement, sous forme d’un crédit d’impôt.
« Le crédit d’impôt par cette aide aux nouveaux talents inciterait les jeunes producteurs ou les compagnies de théâtre à la prise de risque et aurait ainsi un impact évident sur l’emploi des artistes et des techniciens, et sur l’émergence de nouvelles œuvres d’art dramatique » explique le SENS dans un communiqué. « Il renforcerait la diffusion des spectacles de théâtre « les plus fragiles » et le soutien des auteurs par la présence de leurs œuvres sur l’ensemble du territoire et favoriserait la structuration du secteur théâtral et le soutien de la production et de la diffusion de spectacles présentant les artistes en « développement ». Enfin il viendrait compléter le périmètre du crédit d’impôt du spectacle vivant musical ou de variétés dont la frontière avec le théâtre, est très ténue. »
Stéphane CAPRON – avec communiqué
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