Joël Pommerat est devenu l’un des artistes français les plus en vue. Ces spectacles sont salués par la critique et par le public. Il connaît un succès grandissant, mais peu de spectateurs ont vu ses premiers spectacles créés à Strasbourg. Nous étions de ces premiers spectateurs au TNS et nous trouvons que c’est une très bonne idée de proposer en alternance Au Monde et Les Marchands.
Le dernier temps de I’ écriture, c’est la rencontre avec un public. C’est là qu’une dernière opération invisible mais pourtant concrète s’opère sur les mots, les gestes, les corps, les silences de la représentation.
Pour moi, ce temps-là ne s’achève pas au soir de la première, au contraire ce derniertemps de l’écriture est peut-être le plus long de tous. J’ai donc la volonté depuis quelques années de faire vivre mes spectacles sur des durées les plus longues possible. D’insister, vraiment, de persister de manière pas tout à fait raisonnable, même. Le théâtre est I’art de la répétition, peut-être aussi celui de l’effort, celui du corps, de la permanence et de la persistance du corps.
Je rêve d’un théâtre artisanal, c’est-à dire de pouvoir dans ma pratique du théâtre créer ce type de relation au travail : quotidien, modeste, exigeant, patient, raisonnable et fou… Trouver le temps pour l’incorporation des idées, un vrai temps de maturation pour les esprits et pour les corps, ce temps où le corps accède à l’intelligence. Je rêve donc de pouvoir garder en vie tous mes spectacles, et ainsi de créer un répertoire de pièces qui augmente chaque année. Mon idéal serait de pouvoir jouer nos créations sur des durées de vingt, trente ans, voire plus. Qu’on voie vieillir les comédiens avec les spectacles. C’est une expérience utopique dont l’idée me passionne et me fait rêver.
C’est une des raisons qui m’ont poussé au départ à créer une compagnie, c’est-à-dire une communauté de gens engagés sur le long terme. Il m’est arrivé de recréer certains spectacles, d’en refaire la mise en scène, et aussi de réécrire totalement sur un même sujet à six ans d’intervalle. Mais pour Au monde et Les Marchands, c’est la même mise en scène que nous présenterons à l’Odéon, et pour la vingtaine de rôles que comptent ces deux pièces il n’y aura que trois nouveaux comédiens. Joël Pommerat, 18 avril 2013
AU MONDE
de Joël Pommerat
scénographie
Éric Soyer, Marguerite Bordat
lumière
Éric Soyer
collaboration artistique
Marguerite Bordat
costumes
Marguerite Bordat, Isabelle Deffin
son
François Leymarie
assistante pour la création
Laure Pierredon
avec
Saadia Bentaïeb la plus jeune fille, une fille adoptée
Agnès Berthon la fille aînée, enceinte
Lionel Codino Ori, le fils cadet
Angelo Dello Spedale le fils aîné
Roland Monod le père
Ruth Olaizola une femme embauchée dans la maison
Marie Piemontese la seconde, présentatrice vedette à la télévision
David Sighicelli le mari de la fille aînée
production Compagnie Louis Brouillard
coproduction Théâtre national de Strasbourg, CDN de Normandie – Comédie de Caen, Théâtre Paris- Villette, Espace Jules Verne – Brétigny-sur-Orge, La Ferme de Bel Ébat – Guyancourt, Thécif-Région Île de-France / avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Île-de-France, du Conseil Général de l’Essonne, de la Ville de Brétigny-sur-Orge, de la Ville de Paris et de l’ADAMI compagnie conventionnée – DRAC, Conseil Général de l’Essonne, Ville de Brétigny-sur- Orge et en résidence à Brétigny-sur-Orge coproduction recréation Compagnie Louis Brouillard, Odéon-Théâtre de l’Europe, Théâtre National – Bruxelles. La Compagnie Louis Brouillard reçoit le soutien du Ministère de la Culture – DRAC Île-de- France et de la Région Île-de-France
spectacle créé le 21 janvier 2004 au Théâtre national de Strasbourg
LES MARCHANDS
de Joël Pommerat
scénographie et lumière
Éric Soyer
costumes
Isabelle Deffin
son
François Leymarie, Grégoire Leymarie
conseiller musical
Alain Besson
assistante pour la création
Caroline Logiou
avec
Saadia Bentaïeb l’amie
Agnès Berthon la femme, la narratrice
Lionel Codino le grand fils, un ouvrier
Angelo Dello Spedale l’oncle, le père, un ouvrier
Murielle Martinelli l’enfant
Ruth Olaizola une jeune femme timide, la mère, une ouvrière
Marie Piemontese la soeur, la prostituée, une ouvrière
David Sighicelli le politicien, un ouvrier
production Compagnie Louis Brouillard, Théâtre national de Strasbourg
coproduction l’Espace Malraux – Scène nationale de Chambéry, le Centre Dramatique national de Normandie – Comédie de Caen, le Centre Dramatique national d’Orléans-Loiret-Centre, le Théâtre Paris- Villette, le Théâtre Brétigny – Scène conventionnée du Val d’Orge et l’Arcadi – Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Île-de-France
coproduction recréation Compagnie Louis Brouillard, Odéon-Théâtre de l’Europe, Théâtre National – Bruxelles.
Joël Pommerat est artiste associé au Théâtre National – Bruxelles
spectacle créé le 20 janvier 2006 au Théâtre national de Strasbourg
14 septembre – 19 octobre 2013 (en alternance)
Théâtre de l’Odéon – 6e
Tournées
Les Marchands
Mulhouse – La Filature, Scène nationale
5 et 6 novembre 2013
Bruxelles (Belgique) – Théâtre National de Bruxelles
du 16 au 25 janvier 2014 (relâche le 20)
Marseille – La Criée, Théâtre Nationale de Marseille
du 13 au 16 février 2014
Chalon-sur-Saône – Espace des Arts, Scène nationale
11 et 12 mars 2014
Au Monde
Bruxelles (Belgique) – Théâtre National de Bruxelles
du 28 janvier au 2 février 2014
Marseille – La Criée, Théâtre Nationale de Marseille
du 18 au 21 février 2014
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