Un étranger, un écrivain fait irruption dans une auberge dont les occupants essayent tant bien que mal d’oublier ce qui se passe alentour. Le père croit en son petit commerce de paratonnerres, la mère s’affaire à la maison et leur fille, sans cesse sur le départ, souhaité par les autres ou par elle, mais toujours reporté.
L’auberge n’est pas espagnole mais libanaise. Elle est ouverte à tous les vents, à tous les orages, à toutes les pannes électriques et autres explosions. Il est vrai qu’elle est située à Beyrouth, sur la route de la corniche et qu’elle est accueillante pour qui se donne la peine d’y entrer.
Lieu de passage et de confidence, l’auberge est un huis clos où l’étranger débarque avec ses propres doutes et angoisses et les confronte à ceux des personnes qu’il rencontre. Les histoires de l’un et des autres se mêlent dans l’obscurité du destin de chacun. Elles se confondent, tandis qu’explosions, pétards, klaxons, tonnerre, toutes les violences des hommes, de la terre et de la ville bruissent au dehors.
C’est en résidence à Beyrouth que le dramaturge québécois Marc-Antoine Cyr a imaginé cette pièce nichée, comme son auberge, dans le drame libanais. L’écrivain est un révélateur, une sorte de miroir réfléchissant qui permet à l’intime de côtoyer la destinée d’un peuple. C’est ainsi que dans la poésie suspendue de Marc-Antoine Cyr on croit reconnaître l’écho de Wajdi Mouawad.
Les Paratonnerres
Texte Marc-Antoine Cyr (Éditions Quartett)
Mise en scène Didier Girauldon
Avec Marc Berman, Thierry Blanc, Anne Seiller, Constance Larrieu
Collaboratrice à la mise en scène Constance Larrieu
Musique David Bichindaritz
avec la complicité de Dima Bawab
Scénographie Camille Vallat
Création vidéo Magali Charrier
Création lumière Françoise Michel
Création costumes Fanny Brouste
Régie son Antoine Reibre
Chargée de diffusion Hélène Icart – Prima Donna
Durée du spectacle : 1h20Tarmac
Les 14 et 15 mars 2017
mardi, mercredi à 20h
Dans le cadre des Traversées du Monde Arabe
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