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Les Muses sortent du cadre

Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre

Avec Les Muses au théâtre du Ranelagh, la comédie de Claire Couture et Mathilde Le Quellec propose un divertissement familial et féministe, entre théâtre et chant, autour de quatre icônes de l’histoire de l’art.

“Vous êtes bien trop moches pour que je sois exposée avec vous !” La pièce mise en scène par Stanislas Grassian met en compétition quatre figures issues de chefs d’œuvre de l’histoire de l’art pour explorer et rendre accessible leur univers pictural. Sur scène prennent vie la Vénus de Botticelli, Mona Lisa, la Joconde de Léonard De Vinci, la Petite Danseuse anonyme, sculptée par Edgar Degas et Marilyn Monroe, photographiée en série par Andy Warhol. Indignées par le fait que leur musée mettent en place un concours afin d’élire la plus belle œuvre, les quatre icônes picturales vont se serrer les coudes et faire front commun. Libérées et sorties de l’emprise de leur œuvre d’art, les quatre personnages vont passer une bonne partie de la pièce à se crêper le chignon à coup de chansons.

La pièce, co-écrite par Claire Couture et Mathilde Le Quellec, parle bien de sororité et remplit le contrat avec efficacité. Cela passe par une trame narrative très simplifiée, pour ne pas dire assez pauvre : l’idée ici est surtout d’explorer à travers bon nombre de chansons les trajectoires des quatre personnages, inspirés des esthétiques de leur œuvre d’origine. Mona Lisa se lasse des paparazzis, mais angoisse en réalité d’être un jour détrônée. Vénus revendique ses rondeurs et l’acceptation de tous les corps, mais déplore également ses déboires amoureux. Marilyn, derrière ses airs de pimbêche, se sent invisible au milieu de toutes ces représentations en série. La Danseuse de Degas n’a pas de prénom et est en quête d’identité.

Les séquences chantées sont assez bien amenées. On sent ici l’expérience de routières de la comédie musicale : Amandine Voisin, Lucie Riedinger, Isabel Jeanin et Sophie Kaufmann (en alternance avec d’autres comédiennes). Toutes ont une expérience poussée du théâtre chanté et on le sent : ça danse, ça rap, ça vocalise à tout-va. Les quatre comédiennes savent glisser le chant avec finesse dans le jeu, ou au contraire pousser la chansonnette avec énergie.

L’histoire de l’art n’est jamais loin : on croise quelques références au Printemps d’Arcimboldo, au Cri de Munch, au Violon d’Ingres de Man Ray, ou encore à La Laitière, de Vermeer. Le vice est même poussé jusqu’à organiser un petit quiz de culture générale avec le public. Entre deux refrains, on nous rappelle la définition du sfumato ou encore l’histoire de Simonetta Vespucci qui servit de modèle à Botticelli pour peindre sa Vénus. La pièce se penche également sur l’évolution des canons esthétiques à travers les siècles, et donc des normes de beauté féminine qui les accompagnent. De Vénus à Marilyn, “même si nos corps sont différents, ils sont tous parfaits” finalement.

On passe dans l’ensemble un agréable moment, même s’il faut supporter quelques lourdeurs comme l’accent américain de Marilyn, ou le fait que la Danseuse de Degas dise “c’est chelou” et fasse des selfies. Ajoutez à cela un air frais féministe et vous obtenez la recette idéale du divertissement familial, musical et pédagogique.

Fanny Imbert – www.sceneweb.fr

Les Muses

de Claire Couture et Matilde Le Qellec

Mise en scène : Stanislas GRASSIAN

Décors : Sandrine LAMBLIN

Costumes : Charlotte RICHARD assistée de Fatna SEBSAB et Marie-Hélène FORESTIER

Composition et arrangements vocaux : Raphaël CALLANDREAU ; Instruments : Antonin VOLSON

Chorégraphies : Millard HURLEY et Claire COUTURE

Lumières : Nicolas GROS

Avec : Claire COUTURE ou Sophie KAUFFMANN : La Vénus de Botticelli

Florence COSTE ou Isabel JEANIN ou Tiffanie JAMESSE : Marilyn d’Andy Warhol

Mathilde LE QUELLEC ou Lucie RIEDINGER : La Joconde de Da Vinci

Amandine VOISIN ou Morgan L’HOTIS : La Danseuse de Degas

Durée : 1h20

Théâtre de Ranelagh
du 22 septembre 2022 au 8 janvier 2023
Du jeudi au samedi à 19h + dimanche 15h

25 septembre 2022/par Fanny Imbert
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