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Les Malédictions de Nicolas Bonneau

À la une, A voir, Festival, Les critiques, Marionnettes

photo Richard Volante

Dans Les Malédictions, Nicolas Bonneau met son art du conte au service de la sorcellerie contemporaine. Une belle entrée en matière pour le festival MARTO !, qui se poursuit dans les Hauts-de-Seine jusqu’au 25 mars 2018.

Dans une obscurité parfaite, une voix chevrotante nous prévient : Les Malédictions est une enquête dans un monde secret et plein de dangers. Celui des mauvais esprits, des sorts et des envoûtements. Des pratiques sorcières d’aujourd’hui, que le conteur, auteur et comédien Nicolas Bonneau a approchées lors de résidences en Mayenne, dans les Hautes-Alpes ainsi que dans les Deux-Sèvres, lieu d’implantation de sa compagnie La Volige. Et autour desquels il a construit une fiction. Une fable noire interprétée par la chanteuse pop Fannytastic et par Hélène Barreau, jeune et talentueuse marionnettiste rencontrée à l’école de la Marionnette de Charleville Mézières, à qui il a aussi confié la conception des objets du spectacle. Tous fabriqués en plâtre, sous toutes ses formes.

Si la 18ème édition de MARTO !, festival dédié au théâtre d’objets et de marionnettes, célèbre l’entrée du numérique dans les arts de la manipulation, Nicolas Bonneau approche donc le surnaturel par l’utilisation d’un matériau simple. Blanc comme les fantômes dont est peuplée son histoire, et fragile comme son personnage principal : Émilie, une professeure qui, fatiguée de la vie urbaine, décide de s’installer dans sa région natale, en Mayenne. Dans un petit village où elle est victime d’une succession de malheurs. Elle a beau résister, faire appel à la science, rien n’y fait. La malchance redouble, si bien que la jeune femme finit par se tourner des spécialistes d’un genre particulier : rebouteux, magnétiseurs et autres guérisseurs revendiquant leurs liens avec l’au-delà.

Tous incarnés par Fannytastic, qui accompagne aussi le récit et les manipulations d’Hélène Barreau de son violoncelle, ces personnages portent une parole pleine de mystères. « Une parole de pouvoir », dit Nicolas Bonneau. « Un rituel de classe qui articule le lien entre le païen et le religieux » qui cohabite dans Les Malédictions avec la parole du conte portée par la marionnettiste. Sans jamais abandonner son héroïne fictive, Nicolas Bonneau parvient ainsi à interroger les fondements de sa pratique. Le besoin d’histoires et de croyances à une époque qui s’en défend. La dimension documentaire – ethnologique, même – de la pièce est elle aussi entièrement intégrée à la fiction.

Hélène Barreau a l’art de marier le brut et le raffiné. Des coulures qui salissent une fenêtre au buste à l’effigie d’Émilie autour duquel elle déploie tout un ensemble d’objets en plâtre, l’artiste démontre un savoir-faire délicat et sans prétention. En parfaite harmonie avec l’écriture de Nicolas Bonneau, dont les différents niveaux reposent sur un évident plaisir du jeu et de l’adresse. De la proximité, rendue possible grâce à la structure conçue par Cécile Pelletier et Rodrigue Bernard, qui sert à la fois de support technique et de cadre de la scénographie. Laquelle se résume à une table en bois et à un néon qui grésille. Chez Nicolas Bonneau, les malédictions vont d’autant plus loin qu’elles naissent de presque rien.

Anaïs Heluin – www.sceneweb.fr

Les Malédictions
Ecriture et mise en scène Nicolas Bonneau
Interprétation Hélène Barreau et Fannytastic
Conception objets et marionnettes Hélène Barreau
Création musicale et sonore Fannytastic
Scénographie et costume Cécile Pelletier
Scénographie, création et régie lumière Rodrigue Bernard
Durée: 1h

Production La Volige / Nicolas Bonneau (79)
Coproduction Le Carré, Scène Nationale – Château-Gontier (53) ; Théâtre La Passerelle, Scène Nationale de Gap et des Alpes du Sud – Gap (05) ; Le Strapontin, scène des Arts de la Parole – Pont-Scorff (56) ;

Avec le soutien de La 3’e Saison culturelle de l’Ernée – Ernée (53) ; Pôle culturel des Coëvrons – Evron (53) ; Le Moulin du Roc, Scène Nationale – Niort (79) ; L’Echalier – Saint-Agil (41) ; Saison culturelle de la Communauté de Communes du Mont des Avaloirs – Pré-en-Pail (53) ; Centre culturel L’Intervalle – Noyal-sur-Vilaine (35).

Le spectacle bénéficie de l’aide de la SPEDIDAM.

Festival MARTO 2018
9 mars | Théâtre des Sources, Fontenay-aux-Roses | ven 19h30

Tournée décentralisée La Passerelle, Scène Nationale des Alpes du Sud, Gap (05)
Du 8 au 15 avril 2018

Les Champs Libres, festival Mythos, Rennes (35)
Le 19 avril 2018

12 mars 2018/par Anaïs Heluin
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