Le Théâtre Ecole d’Aquitaine créé par Pierre Debauche est en sursis

Les professeurs et les élèves du Théâtre Ecole d’Aquitaine créé par le metteur en scène Pierre Debauche sont inquiets. Après la perte de son agrément pour délivrer le DNSPC (Diplôme national supérieur professionnel de comédien), les subventions sont en baisse. L’école est en sursis. Ils ont lancé une pétition et multiplient les rendez-vous pour maintenir l’école à flot.

photo Georges Lambert

Pierre Debauche, fondateur du Théâtre des Amandiers de Nanterre, s’est installé dans les années 90 à Agen et a fondé en 1994 le Théâtre du jour, qu’il dirigeait avec son épouse, la comédienne Françoise Danell. Ce théâtre est aussi le siège d’une école, le Théâtre-Ecole d’Aquitaine qui délivre depuis 2014 une licence “Arts du spectacle – Option théâtre”. Pierre Debauche est décédé en décembre 2017, et depuis certaines collectivités se désengagent du financement de l’école. La Ville d’Agen et l’Agglo soutiennent l’école, mais les subventions de la Région Aquitaine et du Département du Lot-et-Garonne sont en baisse.

« Le Théâtre École d’Aquitaine, école supérieure d’art dramatique, fermera ses portes en juin prochain si les consciences ne s’éveillent pas » expliquent les professeurs et les élèves du Théâtre Ecole d’Aquitaine dans leur tribune. « Depuis plusieurs années, vous estimez que notre théâtre-école est trop « différent » et réclamez qu’il renonce à une partie de ce qu’il est pour pouvoir rentrer dans des cases. Pour qu’il corresponde à des lignes de budget établies ex nihilo dans des bureaux. Mais exiger d’une matière artistique qu’elle cède à la rationalité, c’est la tuer. »

Les élèves comédiens ont déjà manifesté devant le siège de la Région et celui de la Direction régionale des affaires culturelles. Ils ont reçu le soutien des parrains des promotions du Jour, Elsa Lepoivre, Jean-Claude Drouot et Benoit Solès. L’assemblée générale a lieu ce lundi 1er mars. Faute de subventions suffisantes de la Région Nouvelle-Aquitaine et du Département, son président Claude Rozes laisse planer la menace d’une fermeture définitive de l’établissement à la fin de l’année scolaire.

Le lien pour signer la pétition en cliquant ici.