La Vieille et la bête tresse quatre contes populaires – la Ballerine, le Petit Âne d’après Grimm, la Mort dans le pommier et Léna qui ne voulait pas aller dans une maison de retraite : des récits merveilleux sur la vieillesse et la mort qu’Ilka Schönbein prend le temps de narguer en compagnie d’une acolyte musicienne bien vivante. Tour à tour jeune ballerine, vieille femme agonisante ou petit âne en mal d’amour, la manipulatrice fabrique ses propres masques : des faces féminines à l’expression étrange, avec pattes, griffes et queues, crins et oreilles – des prothèses humaines et animalières, des œuvres d’art.
Venue d’Allemagne, sillonnant depuis des années les routes d’Europe dans sa caravane, Ilka Schönbein a forgé son art d’abord dans la rue. Cette artiste à la silhouette menue semble tout droit sortie d’un tableau expressionniste et sa présence sur scène est magnétique. En symbiose avec des marionnettes qui lui collent à la peau, comme un prolongement d’elle-même, elle est la mère de tous ses doubles et incarne les mille personnages d’une histoire. Son langage visuel et plastique conjugue la marionnette, la danse et le mime grâce à une maîtrise de la métamorphose qui est le plus puissant de ses sortilèges.
Aux fées elle préfère les sorcières, et les zones d’ombre où se larvent tous les secrets de l’adulte inaccompli. La mise en images de ces forces souterraines provoque ainsi un trouble profond et durable. Racontée par cette véritable sculpture vivante, la fable devient fascinante, tout simplement. D’après dossier de presse
La vieille et la bête
Ilka schönbein / theater meschugge
Ilka schönbein,
alexandra lupidi (musicienne)
régie générale
Simone decloedt
régie lumière
Anja schimanski
CRÉATION LUMIÈRE
Sébastien choriol
Anja schimanski
assistants à la mise en scène
britta arste
Romuald collinet
Nathalie pagnac
création musique
alexandra Lupidi
durée 1h15
Le Studio-théâtre du 22 au 29 novembre
à 20h
(relâche les 26 et 27)
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !