Ce soir a lieu au Théâtre de la Colline, la première de Mère, troisième opus du cycle Domestique de Wajdi Mouawad, avec la musique composée par Bertrand Cantat. Un spectacle qui a déjà été beaucoup commenté. « Nous verrons qui sont nos allié.e.s » a twitté ce matin la vlogueuse et activiste Marie Coquille-Chambel. « Ça va être extrêmement intéressant de savoir qui dans la presse théâtrale sera à la première de Mère de Wajdi Mouawad ». Le Syndicat professionnel de la Critique Théâtre, musique et Danse réagit dans un communiqué signé par son Président Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, et sa Vice-présidente Théâtre, Marie José Sirach.
Nous, Syndicat professionnel de la Critique Théâtre, musique et Danse, sommes résolument du côté de celles et ceux qui dénoncent les violences et les discriminations faites aux femmes. Le mouvement #MeTooThéâtre a révélé l’ampleur du phénomène et a permis de briser, enfin, le mur du silence.
Nous affirmons la nécessité d’en finir avec un système patriarcal et sexiste qui prévaut encore aujourd’hui et n’épargne aucune sphère de la société.
La justice ne peut plus rester sourde aux paroles des victimes. Il y a urgence d’une prise en charge des femmes qui osent parler.
Ce combat, juste et légitime, émancipateur pour tou.t.e.s les individu.e.s a besoin de la mobilisation de toutes et tous, pas d’entretenir la division et la suspicion à l’égard des critiques et des journalistes qui font leur travail. Chacun est libre d’assister ou pas à une représentation du spectacle de Wajdi Mouawad. Et d’écrire sans s’auto-censurer. Nul ne peut s’ériger en gardien de la morale ni se substituer à la justice.
Le combat pour l’égalité, pour la diversité, au théâtre et partout ailleurs, est urgent et nécessite l’adhésion du plus grand nombre. Nous vivons dans un pays où le débat, la controverse, l’échange, la liberté, le respect de la parole d’autrui sont le socle de notre démocratie. Le Syndicat professionnel de la critique dramatique, musique et danse regrette certaines positions extrémistes qui peuvent se révéler contre-productrices pour la cause des femmes. Si la colère est légitime, elle ne doit pas nous aveugler.
Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
Président du Syndicat Professionnel de la critique de théâtre, de musique et de danse
Marie José Sirach
Vice-présidente Théâtre du Syndicat Professionnel de la critique de théâtre, de musique et de danse
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !