Il y a dans le témoignage et le récit du témoignage, la racine intouchable de la réalité, cette ombre menaçante qui plane sur le théâtre. Elle obligerait presque le metteur en scène à se plier aux règles du documentaire, si le récit n’était habilement détourné par des interventions inopinées de personnages clé : un maire, un procureur, un reporter, un ambassadeur.
La fiction naît du frottement de cette confrontation.
Trois acteurs se partagent la distribution. Une boite noire dans laquelle flotte, plane, à l’entrée des spectateurs, le rêve d’une capitale quelque part dans le monde, où les lumières brillent et éclairent le sourire des habitants qui se livrent aux distractions les plus modernes, les plus incroyables.
C’est au cœur de ces feux de joie, que les visages et les paroles de ce texte, émergent et restent quelques temps à la surface du malaise que le rêve impossible a laissé comme un palimpseste sur la toile de fond, dans notre rétine, image indécollable. Les spectateurs sont installés après un parcours parfumé et sucré, au centre d’un oeuf, où leur fauteuil, leur siège ou leur coussin, les emmènera du rêve à la réalité, sans morale et sans concession, sans aucun autre message dans la poche que celui que le théâtre peut leur donner : est-ce nous qui avons fait ça ? Note de mise en scène de Christian Chessa.
Le septième Kafana par la Conduite intérieure
Mise en scène : Christian Chessa – Distribution: Vanessa Mattioli, Elsa Poty et Yvan Gouillon.
Durée : 1h
La Pinède – Sous chapiteau
Du 06/07/2012 au 25/07/2012 – Relâche le 15/07/2012
A 20h
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