La production des Noces de Figaro dans la mise en scène de Giorgio Strehler, n’est pas une production comme les autres dans l’histoire de l’Opéra national de Paris. Ce spectacle appartient au public parisien, à sa mémoire et, à plus d’un titre, il appartient aux personnels des différents « départements » de la « Maison » qui l’ont servi pendant 30 ans de 1973 à 2003. Il y a donc une alchimie particulière sur cette production qui s’est faite, s’est nourrie et développée au cours des années et qui confirme la légitimité de sa mise à l’affiche. A la fin des années soixante, l’état général de la RTLN (Réunion des Théâtres Lyriques Nationaux) n’était plus depuis pas mal de temps au beau fixe. Les décideurs d’alors, d’ailleurs sur l’initiative d’Hugues Gall, alors jeune secrétaire général de la maison, allèrent chercher l’intendant général de l’Opéra de Hambourg, Rolf Liebermann, pour « sauver » l’Opéra. Lorsque celui-ci décida d’ouvrir son mandat de directeur à Paris par une « grande fête mozartienne » au Théâtre Gabriel de
Versailles puis immédiatement après au Palais Garnier, il était conscient de l’effort qui serait demandé à tous les artisans de cette aventure. Le Mariage de Figaro était donné à l’époque à la Salle Favart, chanté en français, les récitatifs accompagnés au piano, alors que la plupart des théâtres de « province » donnaient déjà les œuvres dans leur version originale ! Le public fut, lui aussi, sollicité pour abandonner le ronron satisfaisant de ses habitudes. Liebermann réussit à convaincre Giorgio Strehler d’en réaliser la mise en scène. Depuis déjà longtemps, Strehler avait atteint la pleine maturité de son art et son aventure théâtrale au Piccolo Teatro, à la Scala ou à Salzbourg rayonnait dans toute l’Europe. Sous la baguette du nouveau directeur musical, Georg Solti, une distribution exemplaire était réunie. Paroxysme des tensions, coexistence des douleurs et des bonheurs liés à la création, la nouvelle histoire des Nozze di Figaro à l’Opéra de Paris commençait en inaugurant une nouvelle façon de produire des opéras, c’était le début de « l’ère Liebermann ».
LES NOCES DE FIGARO
WOLFGANG AMADEUS MOZART
LE NOZZE DIIII FIIIIGARO
OPERA BUFFA EN QUATRE ACTES (1786)
MUSIQUE DE WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)
LIVRET DE LORENZO DA PONTE
D’APRÈS LE MARIAGE DE FIGARO
DE PIERRE-AUGUSTIN CARON DE BEAUMARCHAIS
En langue italienne
EVELINO PIDÒ (15 sept. au 19 oct.)/
MARIUS STIEGHORST (22,25 oct.) Direction musicale
GIORGIO STREHLER Mise en scène et lumières
réalisées par HUMBERT CAMERLO
EZIO FRIGERIO Décors
EZIO FRIGERIO, FRANCA SQUARCIAPINO Costumes
VINICIO CHELI Lumières
JEAN GUIZERIX Chorégraphie
ALESSANDRO DI STEFANO Chef de Choeur
LUCA PISARONI (15 sept. au 13 oct.)/
LEVENTE MOLNÁR ° (19 au 25 oct.) Il Conte di Almaviva
EMMA BELL La Contessa di Almaviva
CAMILLA TILLING Susanna
ALEX ESPOSITO Figaro
ANNA GREVELIUS ° Cherubino
MARIE MCLAUGHLIN Marcellina
CARLOS CHAUSSON Bartolo
CARLO BOSI Don Basilio
ANTOINE NORMAND Don Curzio
ZOE NICOLAIDOU Barbarina
CHRISTIAN TRÉGUIER Antonio
ANDREEA SOARE
ANNA PENNISI Due Donne
° Débuts à l’Opéra national de Paris
ORCHESTRE ET CHOEUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
14 représentations du 15 septembre au 25 octobre 2012
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