Laurent Ziserman et Gaël Baron ont écrit ce spectacle comme une variation, au sens musical du terme, avec pour thème central le jeu de l’acteur.
Leur intuition, tout autant que leur goût profond pour l’art des acteurs japonais, les a conduit vers le Kabuki, l’une des formes traditionnelles du théâtre japonais.
Les deux comédiens partent de très loin, du plus lointain envisageable, se présentant au public comme de grandes vedettes du théâtre Kabuki.
De ce point de départ improbable, invraisemblable, hautement fantaisiste, mais nourri d’une passion et d’un goût véritables, ils tourneront autour de leur thème comme des planètes affolées autour de leur soleil.
Ils prétendront être des maîtres dans un art ancestral extrêmement stylisé, à des lieues de leurs codes de jeu occidentaux.
Ils plongeront dans cet univers de formes, non pas pour en proposer une reconstitution ou un hommage, mais pour s’affranchir, par la fantaisie de ce voyage, de tout ce qui encombre bien souvent les scènes occidentales : la psychologie, la construction du personnage, la dramaturgie héritée de notre âge classique, nos vieux débats esthétiques.
Les acteurs de Kabuki pratiquent la distanciation brechtienne, mais comme le font les enfants quand ils jouent.
Ils jouent à jouer, avec une conviction et un engagement inouïs.
Laurent et Gaël veulent faire un tour par le Japon pour contempler de loin leur pratique occidentale du théâtre, un détour par le Kabuki pour renaître à leur art de l’acteur.
Ils s’exprimeront dans une langue étrangère (ou plutôt feindront de posséder cette langue : du jeu, encore) et s’ils tentent d’aborder Molière ou Shakespeare,
ce sera en tant qu’acteurs japonais fascinés par le théâtre occidental.
Tout sera donc jeu, fantaisie, inversion des miroirs, dialogue mutuel des cultures.
Pour ce qui est de l’esthétique du spectacle,
ils souhaitent rendre compte de l’incroyable richesse de tous les éléments scéniques qui entrent en oeuvre dans le Kabuki (décors, costumes, accessoires…), par des moyens volontairement pauvres, aisément repérables par un spectateur occidental.
Là encore il s’agira de fantaisie, de traduction, d’échos poétiques.
Par un travail rigoureux, exigeant et ludique, ils chercheront à créer une illusion qui soit à la fois la plus belle possible, la plus convaincante, tout en ayant une dimension de drôlerie.
Car le rire sera aussi au coeur de ce voyage, où merveilles et catastrophes se mêleront certainement.
Le Kabuki derrière la porte de Laurent Ziserman et Gaël Baron
Regard, direction d’acteur : Julie Denisse
Travail du corps : Jérôme d’Orso
Scénographie : Emmanuel Clolus / Laurent Ziserman
Son : Isabelle Surel
Vidéo : Philippe Domangie
COPRODUCTION LA CRIEE / Théâtre National de Marseille (co-production création / co-accueil)
LE MERLAN / Scène Nationale de Marseille (co-production résidence / co-accueil)
LE CNCDC de Châteauvallon (co-production)
PARTENAIRES
3BISF / Lieu d’Arts Contemporains-Aix en Provence (résidence)
Cie DEHORS-DEDANS / Compagnie subventionnée par la DRAC, le Conseil Régional Poitou-Charentes et la ville de Poitiers (co-production résidence)
Avec le soutien du Jeune Théâtre National – Paris
11 au 15 Février 2015 –Théâtre National De La Criée – Marseille
18 au 20 février 2015 – Théâre du Bois de l’Aune – Aix en Provence
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