La pièce se situant en France au début des années 70 est à remettre dans son contexte historique où aucune politique n’était mis en œuvre hors traitement psychiatrique de l’autisme, et plus globalement de la prise en charge du handicap. Elle se fait genèse d’un long parcours.
Celle-ci traite du problème majeur de l’isolement en institut psychiatrique d’un jeune adolescent. Elle pose également la question de l’isolement d’une mère. Cette mère qui est confrontée au silence de son fils et au silence institutionnel. Cet isolement est toujours majoritairement ressenti aujourd’hui par les familles touchées.
La pièce parle implicitement des différentes méthodes de traitements psychanalytiques ou comportementales et permet d’ouvrir la voie sur leur développement. Par son enlèvement et le lieu où il entraine ce jeune garçon, notre jardinier pourrait devenir un symbole des associations qui ont œuvré depuis pour le développement de ces méthodes.
Présenter la pièce aujourd’hui, ce n’est pas stigmatiser ou prendre parti pour ou contre tel ou tel système de traitement.
Car face à l’autisme, les partisans des méthodes psychanalytiques s’opposent encore aujourd’hui à ceux qui prônent les méthodes comportementales, elles-mêmes soutenues par la Haute Autorité de la Santé. Leur complémentarité serait d’ailleurs apparemment le plus efficace.
Le jardinier de la mer Rouge de Gérald Duchemin et Rémy Jousse
mis en scène par Bruno Bernardin
Avec Benoît Gourley, Yves Javault, Hervé Masquelier, Flavie Avarguès et Caterina Barone.
Collaboration artistique de Caroline Roucoules.
Petit T2R de Charenton, du 20 mai au 1er juin 2014
du mardi au samedi à 20h30 et le dimanche à 16h.
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