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Un minotaure et une femme-scorpion pour le grand opéra urbain de François Delarozière

Actu, Théâtre, Toulouse
Le Minotaure et Lilith la gardienne des ténèbres dans l'opéra urbain de François Delarozière
Le Minotaure et Lilith la gardienne des ténèbres dans l'opéra urbain de François Delarozière

Photo Lionel Bonaventure / AFP

Cornes impressionnantes, narines fumantes, torse en bois délicatement sculpté, Lilith, la femme-scorpion géante de l’opéra urbain conçu par la compagnie de théâtre de rue La Machine, contemple la foule compacte samedi 26 octobre dans le Vieux-Toulouse.

« Elle est grande, hein ? », murmure une mère à son jeune fils, qu’elle tient à bout de bras pour qu’il puisse voir Lilith battre des cils et reprendre vie, ce samedi 26 octobre au matin. Non loin de là, une fillette aux cheveux blonds affiche un air inquiet face à ce monstre qui s’anime parfois sur une bande son de râles et de murmures.

On pourrait croire que l’apparition d’un scorpion géant viderait les rues toulousaines, mais les curieux se pressent par milliers samedi dès 10 heures pour admirer Lilith, nouvelle protagoniste mythique de La Machine. Pattes de scorpion d’un gris-vert foncé hérissé de petits picots, Lilith semble chercher Astérion le minotaure, un colosse de 47 tonnes pour 14 mètres de haut qui, depuis le premier opus de cet opéra, en 2018, est devenu le gardien de la Ville.

Son réveil, la veille au soir, a signé le premier acte du spectacle La Porte des ténèbres, au cours duquel la géante tentera « d’ouvrir un passage vers l’au-delà » pour soumettre de nouvelles « âmes damnées » et ainsi étendre son pouvoir, selon le livret accompagnant cette performance, largement distribué et disponible via un QR code.

Aiguillon

D’un rythme lent et majestueux, Lilith rallie la place du Capitole, à quelques centaines de mètres de là, accompagnée par des centaines de personnes, dont beaucoup d’enfants, dans une forme de course poursuite à reculons pour mieux admirer le spectacle. Quelques chanceux profitent du passage de l’immense machine aux balcons de leurs logements, mais les machinistes semblent prendre un malin plaisir à diriger dans leur direction les panaches de vapeur que Lilith propulse par ses narines ou son aiguillon de scorpion.

Avec La Porte des ténèbres, le metteur en scène de la Machine François Delarozière voulait « rendre la ville enchantée, rendre la ville merveilleuse », a-t-il confié quelques jours plus tôt à l’AFP. Mission accomplie, à en juger par les mines ébahies dans la fraîcheur automnale.

En 2018, le premier opus avait rassemblé 800 000 personnes. Les organisateurs en attendent cette fois un million. Sur la journée de vendredi, quelque 100 000 curieux, selon la mairie, sont déjà venus admirer les machines. « Je veux simplement laisser un souvenir à vie, une marque dans l’esprit. J’aime que le public retrouve ce regard d’enfant, un moment où on oublie les préjugés, les croyances et se retrouve face à une émotion qui soit un peu totale et dans l’espace public », explique encore François Delarozière.

« Heureusement que les évêques nous ont consacrés, hein ? », lance, moqueuse, une femme aux cheveux frisés et yeux bleus. L’approche de l’événement a en effet été marquée par une polémique alimentée notamment par l’archevêque de Toulouse, qui a déclaré un spectacle « ténébreux » accompagné d’« une symbolique satanique ».

Danse périlleuse

Au détour d’une rue du centre-ville, fermé à la circulation à l’occasion de cet événement phare de la programmation culturelle de la métropole toulousaine, qui a financé le projet pour un coût total de 4,7 millions d’euros, Lilith émerge enfin sur la place du Capitole, où se dresse Astérion encore endormi.

Au rythme impulsé par les musiciens installés au balcon de l’hôtel de ville, tantôt envoûtant, tantôt virevoltant, la femme-scorpion s’approche doucement du minotaure en faisant le tour de la place devant des milliers de regards et smartphones immortalisant la scène.

Astérion, venu protéger la ville, ne peut résister au sort que lui jette Lilith. Les deux immenses machines amorcent une danse périlleuse pour les nombreux machinistes accrochés à ces colossales structures de bois et d’aciers, avant de se séparer et de repartir dans deux rues séparées, sous un tonnerre d’applaudissements et de vivats.

La première grande scène de l’acte II de La Porte des ténèbres s’achève. Les spectateurs s’éparpillent avant la suite des festivités, qui s’étireront jusqu’au dénouement dimanche soir.

Valentin Graff © Agence France-Presse

26 octobre 2024/par AFP
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