Festival de danse contemporaine et de performances, ZOA, Zone d’Occupation Artistique, se veut un tremplin à Paris
pour les artistes émergents. Cette manifestation à dimension humaine, friande de formes hybrides, se déroule du 22 au 30 octobre 2019.
« Des femmes, ZOA 8ème édition » rassemble six femmes chorégraphes ou performeuses à la personnalité singulière. Les femmes ont toujours été nombreuses à ZOA. Cette fois, elles occupent tout le champ.
Six femmes, six pièces : une femme est sans-abri et accrochée aux sons de son vieil enregistreur, une autre fusionne avec un homme et cherche à redevenir « une » individu, deux femmes enlacent sensuellement un violoncelle, une autre encore est Médée tragique et cruelle, il y a celle qui déplie des éléments de sa biographie liée à sa surdité et cette philosophe qui explore jusqu’à l’absurde la frontière entre le dicible et l’indicible.
L’aînée, Laura Simi, a suivi un parcours atypique. ZOA soutient cette artiste reconnue mais trop rare à Paris. Stéphanie Aflalo, chavirée au plateau, est déjà venue au festival dans une performance de Florian Pautasso. Maja Zimmerlin, Thi-Mai Nguyen, Mayalen Otondo et Flora Gaudin sont des arrivantes nouvelles, elles surprennent.
Cette 8ème édition, qui circule de L’Etoile du Nord (18e) au Point Ephémère (10e) jusqu’au Regard du Cygne (20e), s’annonce très sonore, musicalement et verbalement.
Aux artistes, ZOA veut offrir la liberté de créer sans tabous, sans cadres préétablis, de prendre des risques, loin des stéréotypes : le formatage n’est pas de mise ici. Le désir de dire et sa possibilité y ont toute leur place.
A un moment où la censure, le non respect des droits de l’homme, la dérive vers la dictature gagnent dangereusement du terrain dans le monde, le festival trace des gestes sincères, politiques, poétiques, vivants.
Sabrina Weldman, directrice
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