Le festival Trajectoires 2022 du Centre Chorégraphique National de Nantes se déroulera du 14 au 30 janvier 2022
Après un Trajectoires dévié et empêché en 2021, place à un Trajectoires re-lié en janvier 2022 ! De la métropole nantaise, jusqu’à Saint-Nazaire, les corps reprennent leur place, sur les plateaux, dans les musées et les châteaux, sans barrières de genres ou de disciplines. Le festival dédié à la danse fête avec force sa cinquième édition, embarquant artistes et spectateurs dans une ronde vertigineuse et immersive, ravivant le plaisir de vivre le mouvement, ensemble. Vingt-et-un lieux culturels participent à cette célébration où danse et musique dialoguent dans une multiplicité des formes, et où les femmes sont plus présentes que jamais. Rendez-vous du 14 au 30 janvier !
Ces retrouvailles sonnent le retour des grandes formes festives et collectives : pailletée, la version circassienne du Lac des cygnes, de Florence Caillon, décalé le Music all borderline de Marco Berrettini, Jonathan Capdevielle et Jérôme Marin. La BaZooka convoque un ballet de fantômes lumineux avec Pillowgraphies et Mourad Merzouki injecte un peu de folie brésilienne à sa pièce de répertoire Boxe Boxe Brasil. Pour la nocturne au château, Christine Maltête-Pinck nous concocte une surprise festive et décalée. Entre les corps et les lieux, le Human scale de Florence Loison trace des effets d’échelle et Yvann Alexandre imagine une version abstraite et amazonienne du Lac des cygnes (Se méfier des eaux qui dorment).
Cette édition 2022 de Trajectoires explore aussi toutes les gammes des relations entre danse et musique. Madeleine Fournier réunit opéra et musique baroque (La chaleur), Léa Rault crée une danse-concert aux frontières du clubbing (C’est confidentiel) et la Colombienne Andrea Peña livre une création coup de poing pour six performeurs, une soprano et un DJ (6.58 : Manifesto). Marco d’Agostin rend un hommage pop au fondateur de DV8 (Best regards), Cédric Cherdel recherche l’unisson de ses interprètes dans un chœur polyphonique (Mascarade) et Anna Gaïotti puise dans des voyages ethno-musicaux éthiopiens, matière à faire vibrer les corps (A Kiss Without Lips). Sylvain Groud confronte un adulte, un enfant et un violoniste dans une fable inspirée de Peter Handke (Lorsque l’enfant était enfant) et la Cie Lucane partage deux soli très rock’n roll avec des habitants (Un solo à transmettre / création). La comédie du Malade imaginaire de Molière, repris par Marie-Geneviève Massé, Vincent Tavernier et Hervé Niquet, s’avance elle, baroque et carnavalesque sur la scène du Théâtre Graslin. Noé Soulier, venu en voisin depuis le Cndc d’Angers, nous entraîne avec Les Vagues dans un récit de nos expériences corporelles articulé sur un dialogue attentif entre les musiciens de l’ensemble Ictus et les interprètes.
Les femmes s’affirment dans toute leur diversité et leurs puissances. En solo, elles dévoilent des identités multiples : Leïla Ka et son Pode Ser, plusieurs fois primée, Betty Tchomanga en sorcière des mers dans Mascarades, Flora Détraz qui joue de son corps comme d’une corde vocale (Tutuguri). Plus trouble, le solo de Colette Sadler génère une danse de science-fiction (Learning from the future), alors que Satchie Noro et Yumi Rigout arpentent chacune les possibilités d’une plateforme circulaire (VeStiges). Et c’est en groupe que les femmes se racontent. Maud le Pladec engage huit compositrices au plateau pour une re-découverte d’un matrimoine musical (Counting stars with you (musiques femmes)), Alexandre Blondel rend visible et audible la parole d’ouvrières (Des femmes respectables / création), Hervé Maigret réunit huit danseuses internationales pour porter une danse libre (Le syndrome de Pénélope).
La vie devient source d’inspiration elle-même, telle une muse, pour se nicher au cœur des créations. Petites et grandes histoires tracent les contours de danses aussi intimes que touchantes. Emmanuelle Huynh (Nuée), Laure Wernly (Banoï) et Sébastien Ly (NOW), sont de retour sur leurs terres originelles. Mickaël Phelippeau invite Françoise et Alice dans un duo profondément humain (De Françoise à Alice), David Rolland incarne le geste soignant (Les infirmières) et François Veyrunes partage ses réflexions avec Résonance, deuxième volet de sa trilogie Humain trop humain. L’installation de Massimo Fusco invite à la détente dans une expérience sonore et sensorielle unique (Corps sonores) renvoyant à notre propre corps alors que celle de Bastien Capela, nous ouvre une fenêtre sur son passé (Pater).
La danse et les arts visuels partagent la scène le temps du festival. Flora Bouteille, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Clément Vercelletto donnent libre cours au mouvement autour de leurs œuvres au FRAC des Pays de la Loire. Les artistes nantais Julie Nioche, Laurent Cebe et Élise Lerat investissent le Musée d’art de Nantes le temps d’une danse (L’impassé-e, Moche 01 : Côme Fradet, performance autour de Feux), alors que Mickaël Phelippeau et Matthieu Coulon Faudemer présentent leur travail artistique à travers deux expositions (BI-portraits, Nouveau Champ). Tidiani N’Diaye nous plonge dans l’œil d’un photographe avec son studio photo vêtu de wax, dans un tissage de motifs gestuels (WAX) presque aussi hypnotique que le tournoiement de la danseuse et chorégraphe Lora Juodkaite, aux prises d’un jeu de lumière immersif, imaginé par Rachid Ouramdane et Maxime Houot (Et si…/ création). Et n’est-ce pas de cela qu’il est question pendant ces deux semaines de janvier? D’une ronde vertigineuse et immersive qui engage artistes et spectateurs dans une perte des repères, de Trajectoires aux lignes aventureuses qui ravivent le plaisir de vivre le mouvement, ensemble
Le festival Trajectoires est un projet proposé par le Centre Chorégraphique National de Nantes avec le lieu unique, centre de culture contemporaine de Nantes ; le Théâtre ONYX, scène conventionnée de Saint-Herblain ; le TU-Nantes, scène jeune création et arts vivants ; la Soufflerie, scène conventionnée de Rezé ; Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique ; Stereolux, musiques actuelles et arts numériques ; Musique et Danse en Loire-Atlantique ; Angers Nantes Opéra ; le Théâtre Francine Vasse – Les Laboratoires Vivants ; le Quatrain, espace culturel de Clisson Sèvre & Maine Agglo ; Le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire.
En partenariat avec le Château des ducs de Bretagne – musée d’histoire de Nantes ; le Musée d’arts de Nantes ; le Nouveau Studio Théâtre ; Les Fabriques, laboratoire(s) artistique(s) ; l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes ; SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS / Cie 29.27 ; le Passage Sainte-Croix ; le Cinématographe ; la Maison des Arts de Saint-Herblain ; la Bibliothèque, ville de Saint-Herblain ; le Frac des Pays de la Loire ;
l’Office national de diffusion artistique.
Avec le soutien de la Ville de Nantes ; du Département de Loire-Atlantique ; de la Région des Pays de la Loire.
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