Pour sa nouvelle édition d’Automne, La Pop présente le festival (Re)Mix « Extase et Volupté », festival de performances transdisciplinaires sur le thème des musiques qui nous font charnellement du bien du 20 septembre au 11 octobre 2025. Chaque samedi, deux à trois performances inspirées par une même œuvre musicale sont proposées.
(Re)Mix #1 : Claudio Monteverdi, Pur ti miro, extrait de l’opéra
Le Couronnement de Poppée (1642)
Pur ti miro duo mythique du dernier opéra de Monteverdi scelle la rencontre entre Néron et sa maîtresse Poppée, deux personnages troubles s’adonnant sans réserve à leurs ambitions et pulsions. Dans cette œuvre d’un amoralisme vertigineux, le désir et la violence triomphent de la fortune et de la vertu.
#1 Béryl Coulombié
Plasticienne et performeuse
Le travail de Béryl Coulombié défend une approche transdisciplinaire des arts. L’artiste associe danse, performance et fabrique d’objets (sculpture, costume, impression). Elle s’intéresse à la scène et au lieu d’exposition en tant qu’espaces de création de nouveaux systèmes poétiques.
#2 Daphné Biiga Nwanak et Baudouin Woehl
Metteur·euse·s en scène et comédien·ne·s
Jouir avec un tyran entre deux carnages, c’est en quelques mots l’argument de l’opéra de Monteverdi. Récemment les artistes se demandent si la recherche du plaisir, la construction d’une sensualité intense n’était pas plus difficile à une époque où nous avons aussi besoin de nommer la sexualité comme le lieu de la violence et de la sidération. Cette performance sera le fruit de cette recherche, en pariant que la musique et le son peuvent être la source de ce plaisir. Un plaisir du temps de la guerre. Et puis comme cet opéra, ils forment un duo. Alors tout tombe bien.
#3 Samir Kennedy et Hannan Jones
Performeur·euse, plasticienne, chorégraphe, metteur en scène, créateur·rice·s sonores
Hannan Jones et Samir Kennedy utilisent le sampling, le looping, le corps et l’idée du relais comme outils et formes pour explorer des notions d’identité intersectionnel et des héritages absents. Comment incarner la multiplicité et l’effondrement du devenir, en utilisant la présence (ou la “vivacité”) comme une tactique révélant les seuils de la vulnérabilité et de la résistance.
Samedi 20 septembre à 17h
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(Re)Mix #2 : Karlheinz Stockhausen, Stimmung (1968)
Composée en 1967 à San Francisco en pleine période hippie, Stimmung offre à 3 chanteuses et 3 chanteurs le plaisir d’entrelacer, de façon aléatoire, leurs voix en mêlant poèmes érotiques, murmures, mots magiques et exercices spirituels. De l’ASMR d’avant-garde.
#1 Parking
Élise Dabrowski, chanteuse et compositrice | Fidel Fourneyron, tromboniste | Olivier Lété, bassiste
En quête d’une musique de reliefs et d’espaces ce trio fait naitre des territoires nouveaux où le mélange des timbres nous fait traverser divers univers apparentés au jazz, mais finalement détournés de celui-ci.
La voix est tour à tour un instrument se fondant aux deux autres puis en contraste prend son envol lyrique pour laisser jaillir des profondeurs sa rage, sa joie et parfois même son caractère extatique.
#2 Konstantinos Rizos
Chorégraphe et musicien
#3 Paola Avilés
Harpiste et compositrice
Elle manipule la harpe sous toutes ses formes : pincée, grattée, frappée, caressée, préparée. Chaque son, chaque vibration est explorée, réinterprétée, contextualisée, ou déstructurée à l’aide de l’électricité. Son univers est une plongée immersive dans un monde intérieur, où la musique devient un exorcisme, une invocation, et une célébration des profondeurs cachées de l’âme.
Samedi 27 septembre à 17h
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(Re)Mix #3 : Donna Summer, Love to Love You Baby (1975)
Au mitan des années disco, Donna Summer met le feu aux corps et aux esprits en simulant la montée en intensité du plaisir sexuel sur fond de cymbales, de guitares wah-wah et d’une explosion de synthés. Le morceau fut, dès sa sortie, l’objet de tentatives de censure. Et Donna Summer gagna le titre de première dame de l’amour. Ultime provocation, Giorgio Moroder, réalisera dans la foulée une version longue de cet hymne à la libido : 16 minutes multi-orgasmiques.
#1 Nina Santes
Chorégraphe et performeuse
Les inspirations de Nina Santes sont éclectiques, la performance Chansons Mouillées s’inspire du concept du mash-up : Björk, Yoko Ono, Laurie Anderson, Prince, Peggy Seeger et la folk engagée UK, Caterina Barbieri, Saul Williams, le spoken word UK, Cucina Povera, Valentina Magaletti…
#2 Lou Chrétien-Février et Alexandre du Closel
Comédienne, pianiste et compositeur
Samedi 4 octobre à 17h
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(Re)Mix #4 : Cheikha Remitti, Charak Gataa (1954)
Surnommée « La reine du Raï », Cheikha Remitti a révolutionné la musique algérienne en donnant naissance à un genre à la croisée de la tradition et de l’avant-garde : le raï. “Cheikha”, qui veut dire maîtresse de la musique, était aussi une grande féministe, dont les textes subversifs assumaient le trouble de ses désirs sexuels.
#1 Nan Yadji Ka-Gara
Comédienne, chanteuse et danseuse
Une voix.
Une femme libre.
La présence de Cheikha Remitti, diva du rai féministe planera dans l’air.
Une artiste inspirée et inspirante qui osait exprimer ses désirs et chanter le plaisir féminin.
Nan Yadji Ka-gara souhaite se connecter à cette liberté d’être à travers l’exploration du “corps canal ”, un corps traversé par le mouvement, par les mots, les vibrations du corps, de la voix, de l’invisible et du son.
Vivre une traversée corps-voix qui nous connecte au plaisir.
#2 Hélio Volana
Performeur·euse, plasticien·ne et créateur·rice sonore
Hélio Volana s’inspire de sa création Dildo’s Lament, un ensemble de rituels à l’intersection de la performance, de la musique expérimentale et de l’installation. Un chœur de dildos violets sort du placard et délivre ses polyphonies vibratoires, conjurant les assignations et célébrant les corps en lutte.
Samedi 11 octobre à 17h
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