Le Festival Open du Paris-Villette du 15 au 25 juin 2011

Les dix neuf artistes que nous avons choisi d’inviter pour ce premier OPEN du Paris-Villette, festival des scènes virtuelles, ne signent pas leur geste par une seule et unique forme de représentation. Ils se manifestent ici, sur un plateau de théâtre, ou bien ailleurs, à distance, sur ce territoire des réseaux de communication. Ils inventent, interrogent les cartes de ces mondes connectés, celle du temps et celle de l’espace. Une mosaïque de scènes existe, bien réelles et virtuelles à la fois. Et il est question de nous, du spectateur en position car en brouillant les codes ils se jouent de nos corps. Patrick Gufflet, directeur du Théâtre Paris-Villette

ELLE – Mélanie Couillaud

En direct tous les jours  sur Internet à partir de 18h: www.theatre-paris-villette.com

Projection sur la façade pelouse en différé à partir de 22h45

Ecriture et jeu  Mélanie Couillaud

Production  Théâtre Paris-Villette

ELLE. Nous la nommons en majuscules. ELLE se révèle chaque jour à 18h. Un rendez-vous quotidien en direct sur Internet: www.theatre-paris-villette.com . Nous disposons de peu de précisions sur sa nature. ELLE apparaît, se glisse à l’écran, le vôtre, pour 30 minutes de pure présence. ELLE s’empare des matériaux de chaque artiste, instruments de son improvisation pour tisser l’alcôve de son OPEN à soi. ELLE, est pourtant de chair. ELLE, est une actrice. Veillez bien à votre pseudonyme.

RE : Walden – Jean-François Peyret

D’après Henry David Thoreau

Du mercredi 15 au samedi 18 juin à 19h30

Grande Salle et mondes virtuels

Durée : 1h30

mise en scène Jean-François Peyret

Assistante à la mise en scène : Julie Valero

Comédiens : Clara Chabalier, Jos Houben, Victor Lenoble , et Lyn Thibault

Agents conversationnels : H1 et D1

Compositeur : Alexandros Markeas

Images : Pierre Nouvel

Dispositif : Thierry Coduys

Ingénieure Réseau : Estelle Senay

Développement de l’Interprète : François Yvon, LIMSI – CNRS

Assistante pour l’Interprète : Mélina Delmas

Scénographie virtuelle : Marie Fricout

Remerciements à Liliane Campos.

coproduction : tf2 compagnie Jean–François Peyret – Le Fresnoy Studio national des arts contemporains avec le soutien de l’EMPAC – Experimental and Performic Arts Center, Rensselaer Polytechnic Institute, le Théâtre Paris–Villette, la Ville de Paris, Le Manège.Mons/CECN, NUMEDIEART, LIMSI et les AJN (ateliers Jean Nouvel), ESAM (Caen), FIJAD (ERAC)

Jean-François Peyret fait dialoguer le théâtre, la science et la technologie. RE : Walden, aborde une conjoncture particulière, celle de l’espèce humaine à l’heure de la société scientifique. Ceci par le prisme d’un texte fondateur de la critique de la technique considéré comme le premier manifeste écologique : Walden de Thoreau. L’expérience de « diminution technique » qui y est décrite permet, en contre-pied, d’interroger l’augmentation technique de l’homme. RE : Walden est un projet à géographie variable : installation, performance, sur OpenSimulator, et ici en version théâtrale. Dans une cabane scénique et numérique, le metteur en scène – accompagné de ses acteurs, ses  chatterbots résidents permanents des mondes virtuels – conduit quelques excursions littéraires et charnelles vers cet autre territoire, une scène possible.

Un peu plus loin sur le canal (Anomalies et perspectives) – Cécile Saint-Paul

Du mercredi 15 au samedi 18 juin à 21h45

Salle Blanche et  Abside

Durée : 50 min

Réalisation Cécile Saint-Paul

Intervenants : Cécile Saint-Paul, Anne Attali , et Patrick Blauwart et Fröde Bjornstadt

Régie vidéo : Anaïs Rousset

Coproduction : Compagnie les Endimanchés, Théâtre Paris-Villette

Cécile Saint-Paul travaille le hors-champ, elle propose donc deux points de vue différents en même temps, le spectateur posé ici ou là. Comédienne par ailleurs réalisatrice, au croisement des cultures du cinéma et du théâtre, elle use des conventions et « vieilles ficelles » pour jouer sur notre confusion, tous azimuts. Sa maîtrise du raccord film/performance physique, lovée au cœur d’une dramaturgie plus large, se réfère au burlesque et bouscule les genres pour une poétique des correspondances d’images.

Identifiant :  lucille calmel

Huis Clos / No Exit – Entraînement pour un Monde Meilleur – Annie Abrahams

Du jeudi 23 au samedi 25 juin à 21h15

Salle Bleue et dans la régie, palier, couloir, escalier, sur le toît, le stock.

Durée 40mn

Réalisation Annie Abrahams

Performeurs : récidivistes du Théâtre Paris-Villette et jeunes du 19ème arrondissement.

Développement interface : Estelle Senay

Coproduction : Théâtre Paris-Villette, Domaine d’O, domaine départemental d’art et de culture (Hérault, Montpellier) avec le soutien de DICRéAM. Domaine d’O, domaine départemental d’art et de culture (Hérault, Montpellier) Avec le soutien du DICRéAM, du Théâtre Paris-Villette, de la Région Languedoc Roussillon, du CNES La Chartreuse, du CECN Mons, de la galerie HTTP à Londres, de Kawenga-territoires numériques Montpellier, de ConnaiSciences Montpellier et de Nu2s Barcelone.

Hors-champ, six performeurs prennent place dans des stations webcam. Annie Abrahams dispose en temps réel des images et des sons de ces performeurs et compile leurs interactions comme elle le souhaite, en une projection constituée de six fenêtres. Physiquement isolés et dispersés, les performeurs se partagent un espace d’expression et de collaboration. Ce terrain de jeu est une base d’expérimentation des possibilités et des limites de la communication dans un environnement cybernisé : la ré-création d’un récit, éclaté et pourtant commun, métaphore de notre collaboration nécessaire à l’égard du monde.

Du jeudi 23 au samedi 25 juin à 21h15

Bureau

Durée : 30min

Création de Lucille Calmel

Dramaturgie : Cyril Thomas

Programmation informatique : Philippe Boisnard

Avec le conseil de Thierry Coduys

Programmation réseau : Estelle Senay

coproduction : Théâtre Paris-Villette, Ville de Paris. Cette oeuvre a reçu l’aide de la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam.

Star du milieu depuis quelques années, elle navigue dans les réseaux au gré des rencontres … par emails, tchats, listes, réseaux sociaux, URL. Ici invitée dans une pièce façonnée pour elle. Le corps réel de la performeuse trouve son prolongement dans la manipulation de ses propres traces et met en branle l’existence de ses données archivées en ligne. S’invente alors une écriture plastique singulière, constituée de graphies numériques accumulées, dont  le mouvement permanent redonne une existence sensible, presque corporelle à ces échanges qui irriguent le web. Une mémoire constamment fluctuante reprend vie, projetée en temps réel ; quête d’une identité qui ne pourra jamais apparaître en dehors de la diversité des fragments.

géographie / histoires – Eric Watt

 Tournage et prise de son du mercredi 15 au samedi 25 juin

Promenade couverte du Parc de la Villette

En direct sur le web à 18h30 (www.theatre-paris-villette.com)

Conception et réalisation : Eric Watt

Réseau Low Tech Wifi : Laurent Ghigonis

Coproducteur : Théâtre Paris-Villette, DICRéAM

Une caméra juchée au sommet d’une deux-chevaux jaune parcourt en travellings aller-retour, l’axe Nord-Sud de la promenade couverte du Parc de la Villette. La géographie captée devient celle des visages, des sourires, des regards. Pied de nez à Google Street View qui recompose la vue panoramique d’une géographie mondiale dont nous sommes effacés. Un studio mobile captera les passants prêts à donner leurs voix à l’interprétation des nouvelles quotidiennes, perturbations de ces « infos » qui disent le monde à notre place. Le récepteur devient l’émetteur, le flux est inversé, le monde est dit par le monde et sa diversité.

Phèdre le matin, Marie Piemontese

Du jeudi 16 au samedi 25 juin à 9h00

Salle Bleue

durée : 30min, suivi d’un café

conception : Marie Piemontese

comédienne : Isabelle Lafon

musicienne : une jeune violoncelliste

régie générale : Yann Le Hérissé

coproduction : Théâtre Paris-Villette, Ville de Paris, DICRéAM

De Sénèque à Racine, Phèdre semble toujours insaisissable. Glissements de terrains : Phèdre est peut-être coupable d’une parole ou d’un acte. Elle vient se confesser, livrer une histoire. Elle parle pour comprendre les choses et s’éloigne pour le dire, dans un hors-champ, en temps réel. Sa parole, la tragédie de la parole, vacille avec son image fluctuante sur les murs, glissant dans les rayons du jour. Peu après notre levé, noctambule, déphasée, elle est partie de la nuit pour nous retrouver. Désir trouble, elle traque et possède mais à distance, par la photographie. Attirée par de très jeunes hommes au bord de l’âge adulte, elle qui bascule, funambule, au bord de la vieillesse

Pas l’temps. (1), Marie Marfaing

Du jeudi 23 au samedi 25 juin à 19h30

Grande Salle

durée : 1h

Comédiens, passeurs des photographies : Cécile Saint–Paul, Stéphanie Auberville, Marie Marfaing

Lumières : Charles Maisonabe

coproduction : Théâtre Paris-Villette, Ville de Paris

Une expérience du temps  multiple. Protocole : une maison face à la mer. Un horizon à 180°. Cadre : mer-ciel. Prendre un cliché par jour de ce point constant. 365 fois. Faire respirer ce temps par sa mise en espace sur un plateau de théâtre, le rendre perceptible et laisser le spectateur s’en emparer. Le temps passé, fixé, est installé dans le temps présent de la scène. Une représentation qui tue le temps qui s’écoule. À l’issue du spectacle, passer la rampe, à la découverte des images exposées.

_trajets, Bérénice Belpaire

Projet en ligne à partir du 15 juin 2011 : www.trajets-lefilm.com  du 23 au 25 juin

À l’occasion de la création de _trajets, Bérénice Belpaire propose 2 rdv :

15h à 17h  – Workshop quotidien

21h45  – Salle Blanche : performance VJ. durée 30 Mn

Scénario : Bérénice Belpaire

Programme Marvin Balungidi et Estelle Senay avec la collaboration de Clément Charmet

Design sonore : Jan de Weille

Co – filmeurs et acteurs : les internautes

production : Théâtre Paris-Villette, Drac et Région Languedoc Roussillon

1.Intérieur/extérieur, jour/noir. Assis /debout /allongé devant un écran ou l’œil dans le viseur de la caméra.

2.Intérieur noir. Assis regardant des rush mixés tous frais.

Quel  usage fait-on des nouvelles technologies de la communication ? Souvent compulsives et narcissiques – un dispositif qui inverse ces pratiques en les intégrant dans une histoire qui se construit à partir des éléments de chacun, pour raconter l’histoire de tout le monde. Que l’on y participe de chez soi, dans le cadre d’un workshop ou bien en version scénique, il s’agit d’interpréter collectivement une histoire commune – la rupture amoureuse – et de construire son regard possiblement impliqué en tant qu’acteur et réalisateur d’un film. Gageons que fabriqué à plusieurs et ouvert à l’interprétation de chacun, le récit gardera sa cohérence, se déployant en une multitude de points de vue.

Le Glossaire de Miladus

Application ordiphone disponible à partir de juin 2011

Auteur : Milad Doueihi

Coordination informatique: Estelle Senay

application: Cyril Schmitt

Production : Théâtre Paris-Villette. Avec le soutien de la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France.

Intérieur/extérieur jour/noir. Assis /debout /allongé. Regarder l’ordiphone.

Miladus est l’avatar de Milad Doueihi, historien des religions, amoureux des mots et titulaire de la Chaire de Recherche sur les Cultures Numériques à l’Université de Laval (Québec). Depuis ses toutes premières connexions, il se promène en territoire numérique et mène une réflexion libre et singulière, traversée de références littéraires, mythologiques ou historiques. Nous le convions à écrire le réseau autrement, sous forme de Glossaire poétique de la terminologie informatique. Laissons-le nous surprendre – nous réconcilier ? – avec ces mots qui surgissent ici et là, tantôt persistants tantôt disparus. Cette application alerte l’utilisateur dès qu’une nouvelle définition se présente. Au gré de ses déplacements, Miladus, géolocalisable sur une carte, dessine une topographie des mots du réseau.

 Cartes blanches à Milad Doueihi

Du 15 au 18 à 21h45 ( et aussi samedi 18 à 16h)

coproduction : Théâtre Paris-Villette. Avec le soutien de la Délégation Générale à la Langue Française.

Intérieur/noir. Assis pour de vrai devant le faux Miladus et ses convives.

Milad Doueihi jouera du Glossaire en proposant également une série de quatre soirées autour de plusieurs thèmes tels qu’avatar, ami, archives, néologismes. Sollicité par ses invités – artistes et spécialistes – et leurs mots préparés, il improvisera en éclairant ce paysage sensé et sensible des mots qui apparaissent et dessinent la pensée de notre territoire numérique.  

Le Baiser de la Matrice

Sur le Web et quelque part dans le théâtre durant tout le festival

www.lebaiserdelamatrice.fr

coproduction : Théâtre Paris-Villette dans le cadre d’x-réseau. Le Baiser de la Matrice a reçu la bourse d’aide à l’écriture « brouillon d’un rêve d’art numérique » de la SCAM en 2008.

1.Intérieur/extérieur jour/noir. Assis/debout/allongé devant un écran et sa caméra. Proust lu sur Internet.

2. Intérieur / noir. Debout quelque part dans le Théâtre. Projeter Proust en film fleuve.

Film participatif accessible en direct au Paris-Villette et en ligne à partir du site dédié lebaiserdelamatrice.fr. Chaque internaute reçoit une page de La Recherche du temps perdu ; il s’auto-filme via sa web-cam dans une mise en scène qu’il a lui-même imaginée. La Matrice (le logiciel) produit un effet d’anamorphose temporelle. Cette Matrice réagence le temps de la lecture d’un livre – le temps aléatoire, généré par la distribution anachronique et hasardeuse des extraits – le temps du visionnage en temps réel  des films en train de se faire – le temps de la restitution – celui des archives disponibles à tout moment, et bientôt en intégralité.

Pour ce projet : des lecteurs de Proust dispersés aux quatre coins du monde, 3 424 pages distribuées, autant de petites séquences distinctes les unes des autres  qui constituent l’expérience de ce film qui se fabrique page par page. La projection du film sera proposée pour la première fois pour une durée actuelle de 135 heures et 50 minutes.

INFORMATIONS PRATIQUES

Théâtre Paris-Villette, Parc de la Villette,

211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris

Métro ligne 5 – Porte de Pantin

Bus 75 – 151 – PC2 – PC3 / Noctilien N13 – N41 – N45 – N140

Vélib

Horaires

Du mercredi 15 juin au samedi 25 juin

9h et de 18h à minuit

Relâches dimanche, lundi et mardi

Réservation

resa@theatre-paris-villette.com

01 40 03 72 23

tarifs :

Pass actes 1  & pass ates 2  = 25 / 15 euros

pass festival  = 35 /  25 euros

Le carnet Paris-Villette sera toujours valable durant le festival, mais il ne sera plus possible de l’acheter.