La 18e édition du festival Karavel 2024 se dérouelra du 25 septembre au 27 octobre. Il présentera des spectacles de 50 compagnies dans 40 lieux de Lyon et de sa métropole.
Ayant à cœur de valoriser la scène artistique locale, Karavel ouvre les festivités aux SUBS en confiant les rênes de la soirée d’ouverture à la compagnie lyonnaise Relevant. Ce collectif, qui explore la force du groupe, rappelle en ces temps incertains cette nécessité d’être ensemble. D’autres compagnies programmées, telles que Stylistik, Free Styles ou Terre de Break, évoquent également toute la vivacité créatrice de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cette année, le chorégraphe Nacim Battou se prête au jeu de la Carte blanche en proposant Notre dernière nuit : une rencontre intense, au sein d’un système chorégraphique atypique, où le spectateur est au centre d’une expérience immersive et sensible. Cette création, au format original de trois épisodes, invite une communauté éphémère à se retrouver dans trois lieux insolites pour vivre, ensemble, la dernière nuit du monde. Une plongée vivifiante dans l’univers artistique de la compagnie Ayaghma !
Alors que de fidèles compagnies comme Mazelfreten, Accrorap ou Art Move Concept reviennent avec leurs dernières créations, des chorégraphes aux propos engagés interrogent nos consciences — comme Marina Gomes avec sa trilogie à l’esthétique puissante qui réhumanise les réalités des quartiers populaires, ou Abderzak Houmi qui questionne notre monde bouleversé par les dérèglements climatiques avec Y’a plus d’saisons.
Pilote dans le repérage de jeunes artistes, Karavel met en lumière le regard novateur de plusieurs compagnies primées lors de concours nationaux : Benthé (lauréat Hip Hop Games), Crysael (lauréat Sobanova) et Nuée (lauréat Hip Hop Kontest). D’autres chorégraphes émergents, tels que Sophie Courtin ou Sofiane Tiet, représentent aussi cette relève chorégraphique résolument moderne et audacieuse.
Temps fort de cette 18e édition, le projet Malacca fête ses 10 ans lors d’une soirée exceptionnelle rassemblant l’ensemble des artistes ayant participé à cette aventure humaine depuis ses débuts. Porté par la compagnie Voltaïk, et construit en étroite collaboration avec le festival, Malacca est un rendez-vous atypique comme un symbole de l’effervescence artistique de Karavel.
Trois spectacles font leur création dans le cadre du festival : Ritam, une rencontre entre la musique de Stracho Temelkovski et la danse de Kader Belmoktar, fidèle compagnon de route de Mourad Merzouki ; Sur le fil du célèbre krumpeur Grichka qui rassemble cinq danseuses au plateau ; Doom de Théophile Bensusan aka Joker qui offre un monde onirique dans lequel le temps n’a plus d’emprise.
Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 mettent à l’honneur le breaking, Karavel continue de montrer la danse hip-hop sous toutes ses formes en accordant une place de choix à la compétition, avec l’organisation de différents battles et concours — Can You Rock, All Star Kontest, Waacktober et Hip Hop Games — qui donnent à voir les talents d’une jeunesse dynamique et innovante.
Au-delà des théâtres, les artistes invités au festival font vivre la danse de mille et une façons sur le territoire, prenant possession de l’espace public, des écoles et des centres sociaux. L’incontournable Marathon de la danse rassemble plusieurs milliers de participants dans les établisements scolaires, tandis que les projets participatifs — véritable marque de fabrique de Karavel — permettent à des dizaines de danseurs amateurs, de tous âges et de tous niveaux, de partager la scène avec les artistes.
Grâce à un réseau fidèle de 40 partenaires, au sein de 26 communes différentes, Karavel est une vitrine incontournable pour la danse hip-hop. Cette année, 11 lieux rejoignent l’aventure dont le Théâtre Théo Argence à Saint-Priest qui devient, avec Pôle en Scènes à Bron, une place forte du festival. Comme une rosace qui se déploie, Karavel rayonne désormais au-delà de l’agglomération lyonnaise avec la création d’escales en région Auvergne-Rhône-Alpes, de Bourgoin-Jallieu à Clermont-Ferrand en passant par Oyonnax, tandis que son festival jumeau Kalypso poursuit cet élan créatif en région Île-de-France dès le mois de novembre.
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