Le Festival d’Avignon, une secte ?
Le comédien Fabrice Luccini aime les grands mots, les grandes phrases. Dans l’édition du Figaro de lundi, il déclarait « Je rêve théâtre et grands textes, à Avignon, pour Avignon et son public. Aujourd’hui, j’en suis très éloigné. J’ai le sentiment que c’est désormais le lieu d’une secte qui rejette les grands textes« . Vincent Baudrillier, co-directeur réplique en expliquant que « La première idée du Festival d’Avignon, c’est celle d’un festival de création ou des artistes viennent proposer des nouvelles formes d’esthétique pour le plus grand nombre« . Pour cette édition 35 spectacles sont programmés, dont 22 créations et 15 spécialement pour le Festival. Demain le Festival va s’ouvrir par deux créations : Jan Karski (mon nom est fictoin) d’après le roman de Yannick Haenel, adapté par Arthur Nauzyciel et Le suicidé de Nicoläi Erdman, dans une mise en scène de Patrick Pineau avec Anne Alvaro, une farce russe donnée dans la carrière Boulbon. Puis jeudi soir les trompettes de Maurice Jarre résonneront dans la Cour d’honneur du Palais des Papes pour la première de la chorégraphie de Boris Charmatz, Enfant. Attendons donc un peu avant d’affirmer que le Festival se comporte comme une secte…
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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