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Le Fantasia kinesthésique de Ruth Childs

A voir, Danse, Les critiques, Paris
Ruth Childs dans sa création Fantasia
Ruth Childs dans sa création Fantasia

Photo Marie Magnin

En intitulant sa pièce Fantasia, Ruth Childs, la nièce de Lucinda Childs, fait un clin d’œil évident au film d’animation des studios Disney qui compilait, à travers ses séquences imagées, des célèbres morceaux de musique classique.

A son tour, la danseuse et performeuse anglo-américaine convoque des pages symphoniques composées, entre autres, par Beethoven, et deux danses du ballet Casse-Noisette de Tchaïkovski. Autant de plages musicales qui lui sont familières depuis l’enfance dans la mesure où elle les a découvertes et beaucoup écoutées en famille, avec son père, un grand mélomane. L’artiste, seule en scène sur un simple sol blanc et en pleine lumière, a souhaité explorer et traduire son rapport physique et affectif à la musique. Elle dévoile comment celle-ci s’est logée dans les pores et interstices de sa peau, de sa chair, dans sa mémoire corporelle et émotionnelle, et comment elle s’en laisse habiter, traverser.

Clouée au sol sur le ventre, Ruth Childs donne l’impression de s’extraire d’un profond sommeil, de prendre peu à peu vie, jusqu’à léviter sur le premier extrait (l’Allegro ma non troppo de la Pastorale). Sa pièce, créée à Genève en octobre 2019, n’a pas vocation à illustrer le son déployé, mais à le réactiver. D’abord par bribes, d’une manière brouillée et malaxée par le musicien Stéphane Vecchione, comme des réminiscences hachées, déformées ; puis, à le déclencher au moyen d’un geste organique, posé ou plus agité, qui, au fil de répétitions et de variations, s’affirme et s’intensifie de plus en plus. D’une poésie insolite et d’un engagement spontané, l’interprète se fait à la fois cheffe d’orchestre et boîte à musique.

En simple tee-shirt, jambes nues, et perruque coupée au carré, la silhouette de la danseuse varie au gré d’un camaïeu de couleurs flashy qui lui confère l’allure d’une poupée punk. Ruth Childs s’abandonne jouissivement à la musique à laquelle elle donne vie. Allant de l’étirement au tremblement, elle galope sur la cavalcade conclusive de la 7e de Beethoven, puis sur l’Andante de la 9e, qu’elle exploite avec une endurance méticuleuse et une belle liberté.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Fantasia
Chorégraphie, performance Ruth Childs
Direction technique et création lumière Joana Oliveira
Recherche et création sonore Stéphane Vecchione
Regard extérieur chorégraphique Maud Blandel
Regard extérieur Nadia Lauro
Costumes Cécile Delanoë

Production Scarlett’s
Production déléguée et diffusion Tutu production – Lise Leclerc
Coproduction ADC-Genève, Arsenic, Lausanne, Atelier de Paris/CDCN
Soutiens Pro Helvetia fondation Suisse pour la culture, Loterie Romande, Fondation Nestlé pour l’Art, SIS Fondation suisse des artistes interprètes ou executants, Fondation Ernst Göhner, Fonds des programmateurs de Reso – Réseau Danse Suisse, Tanzhaus Zürich, The Floor NYC
Soutien à la tournée Avignon 2022, dans le cadre de la Sélection Suisse Fondation Corymbo

Durée : 55 minutes

du 31 janvier au 4 février 2024
TDV-Sarah Bernhardt – La Coupole – Paris

3 février 2024/par Christophe Candoni
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