Il débute au théâtre en 1934 au sein d’une troupe foraine de la périphérie parisienne ; puis, en 1936, Henri Lesieur, directeur du «Théâtre du Peuple», installé au Sarah Bernhardt, l’engage. Il joue des petits rôles tout en suivant les cours d’art dramatique qui sont donnés dans ce théâtre.
Le 1er janvier 1938, il entre au 172 R.F.I. en tant que soldat à Selestat (Bas-Rhin). Au cours d’une permission, il se présente au concours d’entrée du Conservatoire National d’Art Dramatique. Reçu, il ne pourra jamais profiter de ces cours car, le 24 juin 1940, il est fait prisonnier. En février 1944, Etienne s’évade avec succès du camp de Mulbherg (4 B au-delà de Dresde)– 1 200 kms sous un train. De retour en France, il fait partie de Libération Nord.
Sur les conseils de Maurice Escande (Président des Comédiens combattants), il ne retourne pas au Conservatoire et entre au théâtre de l’Athénée en tant que régisseur général, puis il fera partie du Théâtre de la Nation avant de fonder sa propre compagnie Les Comédiens libres.
En 1952, il fonde sa propre société radiophonique « Télé-radio-Pro » puis devient le réalisateur des plus grandes émissions d’Europe N°1 et de RTL. En 1957, il vend, avec son associé Jacques Antoine, La Vache et le prisonnier (le récit de son évasion). La même année, il rencontre Renée DELMAS directrice de théâtre de Poche. Ensemble, ils co-dirigeront le théâtre de 1958 à 2011.
Au Théâtre, il a joué dans presque toutes les salles de Paris où il a interprété notamment Junon et le Paon, L’Etoile devient rouge de O. Casey, Oncle Vania, Les Trois soeurs de Tchékhov, Les Bas-fonds, Les Petits bourgeois, les Enfants du soleil de Gorki, La Dernière bande de Samuel Beckett, Galile Galileo de Brecht, Les Nonnes et Lady Strass de Eduardo Manet, Tchin Tchin de François Billetdoux, Amédée ou comment s’en débarrasser de Eugène Ionesco, Les Viaducs de Seine-et-Oise de Marguerite Duras, Chez Pierrot de Jean-Claude Grumberg, Le Butin de Joe Orton, Le Plus heureux des trois de Eugène Labiche, Visite d’un père à son fils de Jean-Louis Bourdon, L’Argent du beurre, Le Chant du crapaud et Les Riches reprennent confiance de Louis-Charles Sirjacq, L’Embrassement des Alpes de Peter Turrini, Coco Perdu de Louis Guilloux, Sur un air de tango de Isabelle de Toledo…
Il a été dirigé par Roger Blin (En attendant Godot de S. Beckett, Théâtre de l’Odéon), Sacha Pitoëff, Lucian Pintillé, Georges Wilson, Michel Dubois, Jean-Marie Serreau, Pierre Debauche, Jean-Paul Roussillon, Gérard Vergez, Claude Régy, Georges Werler, par sa fille Marion et par son fils Stéphane…
A 92 ans il jouait encore au théâtre de la Tempête dans Ivanov de Tchékhov une mise en scène de Philippe Adrien !
En tant que co-directeur du théâtre de Poche-Montparnasse, il a révélé de nombreux auteurs contemporains, dont : François Billetdoux, Roland Dubillard, Eduardo Manet, Romain Weingarten, Jean-Louis Bourdon, Gérald Aubert… et a mis en scène, entre autres : Victor Haïm, Robert Pouderou, Jean-Jacques Varoujean, Louis-Charles Sirjacq (L’Argent du beurre, Le Chant du crapaud, Les Riches reprennent confiance), Daniel Besse (Les Directeurs, spectacle qui a obtenu le Molière de la meilleure pièce de création, celui du meilleur auteur francophone ainsi que trois nominations : meilleur metteur en scène, meilleur comédien dans un second rôle, révélation théâtrale masculine). En 2010, il monte sa dernière mise en scène : Au nom du fils d’Alain Cauchy.
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