En 1915, Johannes Lepsius, un pasteur allemand qui a longtemps œuvré comme missionnaire dans l’Empire Ottoman, vient à Istanbul rencontrer Enver Pacha, alors ministre de l’Intérieur. Durant cette entrevue Lepsius tente, à travers divers arguments, de stopper les décrets de déportation et le massacre des Arméniens. En vain. Rentré en Allemagne, il tente d’alerter l’opinion publique. Rejeté de toutes parts, Lepsius écoute son instinct ; au péril de sa vie, il retourne à Istanbul pour rédige r un rapport secret dénonçant les crimes de masse et les déportations. Lepsius interroge le noir mystère. Comment ton voisin peut-il te tuer, comment est-ce possible ?
Des questions que je me pose depuis mon enfance. Un premier projet est sacré : mettre en scène pour comprendre l’histoire qu’a vécue sa famille. Avec la bienveillance de certains historiens, je vais pouvoir raconter l’inracontable. On m’a dit qu’il faut se souvenir. Se souvenir de ce que je n’ai pas vécu. On m’a dit qu’il ne faut pas oublier. Chaque année, des commémorations pour ne pas oublier, toujours se souvenir de ce que je n’ai pas vécu. S’obstiner à retenir et revendiquer un passé qu’on ne connaît pas, perpétuer un rapport aveugle émotionnel à l’Histoire. Je veux donner du sens à ma mémoire, calmer certaines angoisses. Interroger le noir mystère.
Le Cercle de l’ombre, adaptation et mise en scène Hovnatan Avédikian d’après deux chapitres des Quarante jours du Musa Dagh de Franz Werfel.
Avec Jean-Baptiste Tur, Joris Frigério, Jérôme Kocaoglu, Jeremias Nussbaum, Astrig Siranossian,
Lumière Alexandre Toscani • Conseiller historique Bruno Precioso • Chorégraphie Maguy Georgian • Production Théâtre National de Nice-CDN Nice Côte d’Azur
Théâtre National de Nice-CDN Nice Côte d’Azur
du 25 mars au 1er avril 2015
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