L’équipe de la structure labellisée craignait sa disparition, avec le départ de sa directrice Séverine Chavrier pour la Comédie de Genève. Les tutelles ont choisi de maintenir le CDNO.
Heureux dénouement pour le CDN d’Orléans. L’équipe du Centre Dramatique National, le CDNO, craignait depuis décembre 2022 sa disparition. En effet, depuis la nomination de sa directrice Séverine Chavrier à la prestigieuse Comédie de Genève, qui quittera Orléans le 1er juillet prochain, aucun recrutement pour sa succession n’avait été initié. Les salariés de la structure labellisée redoutaient l’absorption du CDNO par la Scène nationale (les deux entités partagent les mêmes murs à Orléans ; la cohabitation a toujours été compliquée). À force de pétitions, de communication tous azimuts et d’interpellations des pouvoirs publics, l’équipe (huit salariés et une apprentie) a eu la confirmation de la préservation du Centre Dramatique National.
« Le maintien du label a été acté de façon officieuse, explique Julien Guignans, chargé de la communication du théâtre. Nous attendons simplement un communiqué des trois tutelles (la région, la ville, l’État, ndlr) pour officialiser la nouvelle à destination du public. Un processus de recrutement pour le poste de direction devrait être lancé prochainement. Les tutelles espèrent une prise de fonction en janvier 2024. D’ici là, la direction sera assurée par un membre de notre équipe. On est soulagé, pour les salariés, et pour le territoire, naturellement. »
Christophe Gallant, qui dirige la Scène nationale d’Orléans, n’a pas souhaité faire de commentaire sur cette décision ; « ces choses-là ont toujours pris du temps, je n’ai compris ni l’affolement de l’équipe du CDNO, ni le battage médiatique », a-t-il affirmé. Espérons que les deux entités parviendront à trouver un mode de fonctionnement pérenne. Le CDNO a connu de prestigieux directeurs : Stéphane Braunschweig, Olivier Py et Arthur Nauzyciel, avant Séverine Chavrier. Au Ministère de la Culture, on table notamment sur les noms des artistes qui ont dirigé le CDN, pour encourager les futures candidatures.
À un moment où les CDN sont fragilisés par l’inflation, l’augmentation du prix de l’énergie, des budgets stagnants, et un manque d’attractivité pour les artistes, cette décision semble positive.
Igor Hansen-Love – www.sceneweb.fr
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