Rare et discrète, l’œuvre de Louis-René des Forêts s’est signalée depuis une cinquantaine d’années comme l’une des créations les plus exigeantes de notre littérature contemporaine. Son importance a été soulignée par beaucoup d’écrivains, entre autres Georges Bataille et Albert Camus…
Le bavard, le bavardage… On est entouré, pris par tous ces bavardages – les histoires qu’on vous raconte, les histoires qu’on se raconte – comme dans une foule qui vous traîne et vous entraîne jusqu’à l’asphyxie. Le texte met en relief l’inanité de tous ces mots qui est grandissante et va de plus en plus vers un vide dramatique (radios, télés, téléphones, internet, etc…). La multiplicité des mots vous saoule et vous vide. C’est un puits de perte de sens, un vertige. On est annihilé, assommé. Les mots ont fini par éteindre la petite lueur personnelle que chacun porte en soi. Tous les vrais rapports, l’écoute des autres et les réels échanges sont perdus. Le texte de Louis-René des Forêts est un grandiose exutoire. Tout en nous captivant ce monologue gouverné par l’humour, écrit dans un style rare, devient au théâtre une véritable catharsis. Note d’intention de Michel Dumoulin
Le bavard
De Louis-René des Forêts
Adaptation et mise en scène : Michel Dumoulin
Avec : Niels Adjiman, Robert Plagnol (en alternance)
Théâtre Les Déchargeurs
Du 07 septembre au 14 décembre 2015
9h30 les lundis
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