Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Ivo van Hove dénonce l’argent pourri dans sa version de l’Avare

Agenda, Coup de coeur, Créteil, Les critiques, Théâtre

@ Toneelgroep

Ivo van Hove est de retour en France avec le Tonnelgroep Amsterdam pour une version remuante de l’Avare de Molière, transposée dans notre société pervertie par l’argent. Une vision juste et formidablement maitrisée. Du grand art.

Voilà, la preuve est faite. On peut adapter un classique, le retravailler, le moderniser, sans le dénaturer. Ivo van Hove réussit un coup de maitre avec son Avare. Il réussit ce que Dan Jemmet n’a pas réussi à faire avec son Hamlet à la Comédie Française. Il s’empare d’une œuvre, suit un fil conducteur et reste dans l’esprit de Molière. C’est aussi grinçant que l’original et cela colle formidablement à notre époque.

La maison d’Harpagon est un immense loft moderne, connecté, qui sent l’argent. C’est  lendemain de fête et l’appartement est sans dessus dessous. Les cadavres de bouteilles et les cartons de pizza jonchent le sol. Luxe et décadence, les jeunes jettent l’argent par les fenêtres. Harpagon veille non pas sur ses pièces mais sur les cours de la bourse. Tandis que son fils Cléante flambe au jeu. Il aime les belles sapes et change de vêtement plusieurs fois par jour. Il a besoin de 150 000 que lui refuse Harpagon toujours aussi tyrannique et qui ne pense qu’à son mariage avec Marianne. Mais les jeunes auront le dernier mot. Cléante, Elise, La Flèche quittent l’appartement, en prenant bien soin d’emporter la X-Box ! Et laissent seul Harpagon. « Je me suis volé moi-même », « Où sont-ils passés ?» ne cesse de clamer Harpagon, seul, déprimé. Il finira par se jeter dans le vide.

Ivo van Hove y va franco dans  sa mise en scène, il y a du corps à corps dans le jeu. C’est vif, maitrisé. Son spectacle dénonce les travers de notre société régie par l’argent roi qui parasite les relations humaines. D’ailleurs le spectacle s’appelle « The miser », et non pas « L’Avare ».

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Ivo Van Hove / Toneelgroep Amsterdam

L’Avare (The miser)

Spectacle en néerlandais surtitré en français

D’après Molière,  Mise en scène :  Ivo Van Hove, avec :  Hélène Devos, Fred Goessens, Marieke Heebink, Hans Kesting, Vanja Rukavina, Leon Voorberg, Eelco Smits, Anna Raadsveld, Dramaturgie  Peter Van Kraaij, Décors : Jan Versweyveld, Costumes : Wojciech Dziedzic , Son :  Roeland Fernhout, Marc Meulemans

Durée: 1h50

MAC Créteil

Du 7 au 16 novembre 2013

A 20:30

9 novembre 2013/par Stéphane Capron
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut