Les créations de la Cie LuZ, Capuche et Las Mal Aimée, portent sur ce que l’on montre et cache… Sur le passage entre se sentir à l’abri de l’autre pour être soi, et être soi pour l’autre. La performance est le tremplin qui permet le passage.
La place de la performance dans l’écriture est la base de ma recherche, elle est ce que le spectacle questionne. C’est une performance multiple : celle de l’écriture, celle du corps à travers la pratique circassienne, mais aussi celle des relations, du rapport à soi-même et aux autres, de la recherche d’une place dans la société, d’une identité. Je tiens à défendre l’écriture circassienne performative comme outil pour raconter et mettre en scène. A travers cette approche, je trouve intéressant de soulever la question du dépassement des limites pour aller plus loin, s’imposer des défis, se mettre en difficulté et utiliser ces états pour alimenter la création. Dans Las Mal Aimée, la performance psychologique et émotionnelle rencontre celle du corps dans l’espace – un espace réduit : cinquante minutes à deux sur une chaise.
Cette pièce invite à questionner et se questionner – sans forcément trouver les réponses – sur la double performance d’écriture et d’esthétique circassienne, sur deux individus confrontés au partage de la même place.
La performance n’est pas que dans l’exercice acrobatique, mais dans toute action que l’on décide de mener. Le son est un élément fondamental. Comme pour le spectacle Capuche, il s’agit de conserver ce dialogue entre la musique et le corps, en live. Parfois, nous mènerons le son, parfois c’est le son qui mènera le rythme de nos mouvements. Nos outils sont l’acrobatie, la chorégraphie, les portés, notre souplesse et notre capacité d’invention. Las Mal Aimée, c’est une pièce inventée pour trois, une forme circassienne faite de portés, de danse, de cordes, des corps suspendus, de voix. C’est une chorégraphie relationnelle, en boucle jusqu’à l’épuisement. La pièce est librement inspirée du mythe de Lilith, première femme d’Adam et reflet opposé d’Eve.
LAS MAL AIMÉE (UNE HISTOIRE DE CONFITURE ET CHOCOLAT)
Conception : Victoria Belén
Dramaturge : Violaine Schwartz
Interprétation : Victoria Belén, Marcel Vidal Castells et David – Djeyla Roz
Création sonore : David – Djeyla Roz
Chorégraphe : Corine Garcia
Costumes : Anne Carteau
Regard extérieur : Justine Berthillot, Séverine Chavrier, Yann EcauvrProduction Compagnie LuZ
Co production Centre Dramatique National Orléans / Centre-Val de Loire
Aide à l’accueil en résidence : Château de Monthelon, lieu pluridisciplinaire dédié à la recherche et à la création artistique – Montréal ; Théâtre Beaumarchais – Amboise ; Pôle Régional Cirque – Le Mans ; Théâtre de Mansart – DijonLa Région Centre- Val-de-Loire soutient le projet via le dispositif Parcours de production solidaire.
CDN Orléans
3-4-5 novembre 2021
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