Depuis vingt-cinq ans, Jan Fabre, l’Anversois, s’attache à tisser des liens entre la danse, l’opéra, le théâtre et les arts plastiques. Pour sa première venue au Théâtre National de Chaillot, Jan Fabre donne à voir et à entendre trois solos vertigineux, L’Empereur de la perte, Le Roi du plagiat et, en création, Le Serviteur de la beauté.
L’ange, l’homme et Dieu. Dans ce triangle diabolique, Jan Fabre questionne sa place dans le monde. Séduit par les tentations de ce monde, inspiré par le rêve et transporté par la beauté, il cherche sa voie à travers les venelles, les souks et les culs-de-sacs de la vie d’artiste. Toujours balbutiant, recommençant toujours à zéro, parce que c’est en forgeant qu’on devient forgeron… ou comme il est dit dans L’Empereur de la perte « c’est l’exercice qui engendre l’art ».
Après L’Empereur de la perte où un clown se prend pour un ange et Le Roi du plagiat où ce même ange se façonne forme humaine grâce à de multiples contrefaçons, Fabre travaille actuellement sur la conclusion (provisoire) de sa trilogie. Dans cette pièce, l’ange-clown devenu homme se déguise en modeste marionnettiste au service d’une puissance supérieure, d’une force mystérieuse et fragile : vous pouvez l’appeler Dieu ou le Sublime, mais dans cette pièce Fabre l’appelle la Beauté.
Le marionnettiste du Serviteur de la beauté caresse un rêve ultime : devenir invisible. Il fait tout son possible pour ne laisser aucune empreinte sur le sol de sa vie. Chaque pas qu’il fait, il tente de toutes ses forces de l’effacer. Il veut devenir entièrement transparent, une sorte de forme vide qui disparaît derrière son théâtre de marionnettes. Il veut atteindre la fiction dont rêve un jour chaque manipulateur : que les fils deviennent réellement invisibles et que le marionnettiste efface ses traces tout en restant présent. En même temps, le serviteur de la beauté réalise également un autre rêve : en atteignant lui-même un état d’incorporalité et en se perdant tout entier dans la servitude à sa maîtresse, il s’emplit entièrement de beauté, il devient une sorte de miroir du mystère pour lequel il a donné sa vie. Luk Van den Dries, janvier 2010 d’après dossier de presse.
Trilogie Jan Fabre – L’Empereur de la perte, Le Roi du plagiat et
Le Serviteur de la beauté
Première en France
Texte, mise en scène, scénographie Jan Fabre
Assistante Katrien Bruyneel
Lumières Geert Van der Auwera, Jan Fabre
Costumes Zoe Monti
Création marionnettes, conseil de jeu Paul Contryn
Assistants décor, production, dramaturgie
Caroline Mathieu, Maxim Meukens
Avec Dirk Roofhooft
Production Troubleyn-Jan Fabre (Anvers, Belgique)
Coproduction deSingel (Anvers, Belgique) / Düsseldorfer Schauspielhaus (Allemagne) /
Théâtre National de Chaillot (France)
En coopération avec le Théâtre De Maan (Malines, Belgique)
Théâtre National de Chaillot
Salle Gémier
Du 27 janvier au 11 février 2011
Renseignements : 01 53 65 30 00 / internet : www.theatre-chaillot.fr
Tarifs : 32€ plein tarif, 24€ tarif réduit, 13€ et 11€ tarifs jeunes
Personnellement, je trouve que votre texte est très beau, mais ne reflète pas du tout le spectacle.
Est ce que vous l’avez vu ?
Je trouve que vous parlez du projet de cette trilogie, mais que sur scène cela ne rend pas du tout la même chose, et est même très décevant.