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La torture amoureuse d’Angélica Liddell

Agenda, Décevant, Les critiques, Paris, Rennes, Théâtre

photo Antonio Pinna

Angélica Lidell ne laisse pas indifférent. C’est ce trait de personnalité que l’on préfère chez elle. En ces temps aseptisés, où l’art déchaîne les passions et la haine, la metteuse en scène reste fidèle à ses convictions. Elle aime le chaos sur scène. Nous aussi. Mais là on s’est royalement ennuyé comme si on avait déjà tout vu et comme si elle avait déjà tout dit. Dommage.

Cette histoire d’amour, Angélica Liddell est allée la chercher à Venise, sur les traces du viol de Lucrèce. Elle a ramené des comédiens à la plastique magnifique. Elle a ramené aussi un bout de palais vénitien qui vient encombrer et alourdir le plateau. Elle s’est entourée aussi d’un très beau trio de chanteurs lyriques ukrainiens qui nous gratifient de belles cantates de Haendel ou Purcell. Ce sont des moments d’apaisement dans un spectacle où le vacarme est la clef de voûte quasi insupportable.

Dans cette pièce Angélica Liddell évoque les fragilités de l’enfance, les fragilités de l’amour. Son spectacle est vibrant, incandescent et assourdissant au point de provoquer l’écœurement. Sa dramaturgie est réduite à sa plus simple expression. Le texte est quasiment inexistant et les images chez Angélica Liddell si souvent remuantes ne font pas beaucoup d’effet. Mis à part la dernière scène magnifique de la veillée de deux morts qui ensuite se réveillent, l’ensemble du spectacle est long, pesant et insupportable.

Les tableaux se succèdent sans provoquer d’émotion. La folie destructrice de Lucrèce se matérialise par des scènes de tortures indisposantes. Elle fait s’appuyer ses comédiens contre un mur dans la position assise pendant de longues minutes ou demande à sa comédienne de se triturer les seins dans tous les sens.

Le public reste stoïque et étonnamment sage devant ces tableaux et l’arrogance de la metteuse en scène qui s’enivre en s’enfilant des bouteilles de bière ou en léchant la sueur de ses comédiens. Puis la chanson de Paul Anka « You are my destiny » retentit. Une voiture descend des cintres avec sur son toit un lion empaillé avec des ailes.

On n’a pas du tout aimé cette histoire d’amour et la vision féministe d’Angélica Liddell qui se dégage du plateau. On ne peut que vous conseiller en cette fin d’année d’aller voir d’autres femmes metteuses en scène. Il y a une sacrée génération qui émerge en ce moment et dont les images et les réflexions nous parlent beaucoup plus: Vanessa Larré, Jeanne Candel, Pauline Bureau, Marielle Pinsard avec des vrais discours beaucoup plus construits.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

You are My Destiny
(Lo stupro de Lucrezia)
texte français
Christilla Vasserot
texte, mise en scène, scénographie, costumes — Angélica Liddell
lumière — Carlos Marquerie
son — Antonio Navarro
avec Joele Anastasi, Ugo Giacomazzi, Fabián Augusto Gómez Bohórquez, Julian Isenia, Lola Jiménez, Andrea Lanciotti, Angélica Liddell, Antonio L. Pedraza, Borja López, Emilio Marchese, Antonio Pauletta, Isaac Torres, Roberto de Sarno, Antonio Veneziano.
Chœur ukrainien Free Voice : Anatolii Landar, Oleksii Levdokimov, Mykhailo Lytvynenko

Production déléguée

Iaquinandi, S.L.

Production exécutive

Prospero : Théâtre National de Bretagne/Rennes ; Théâtre de Liège ; Emilia Romagna Teatro Fondazione ; Schaubühne am Lehniner Platz ; Göteborg Stadsteater ; World Theatre Festival Zagreb ;

Festival d’Athènes et d’Épidaure.

Coproduction

Odéon Théâtre de l’Europe ; Festival d’Automne à Paris ; DeSingel Internationale Kunstcampus ; Le Parvis/Scène nationale de Tarbes-Pyrénées ; Comédie de Valence/Centre dramatique national Drôme/Ardèche.

Durée: 2h20

Jeudi 13 au samedi 15 novembre 2014
Festival Mettre en Scène
TNB dans le cadre de Prospero
salle Vilar
Festival d’Automne à Paris / Odéon Théâtre de l’Europe
3 au 14 décembre 2014

4 décembre 2014/par Dossier de presse
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3 réponses
  1. Sica
    Sica dit :
    8 décembre 2014 à 10 h 26 min

    Tout à fait déçue, « La casa de la fuerza », c’était tellement fort…
    « You are my destiny » ne m’a pas du tout faite vibrer, je n’ai ressenti aucune émotion… :S tristement déçue…

    Répondre
  2. Elodie
    Elodie dit :
    9 décembre 2014 à 10 h 36 min

    je suis d’accord avec la critique, les scènes étaient très longues et même en ayant pris une certaine distance avec le spectacle, j’ai du mal a comprendre les motivations de Liddell. Mais j’ai beaucoup aimer la musique de Paul Anka!

    Répondre
  3. Victoria
    Victoria dit :
    9 décembre 2014 à 15 h 21 min

    Je tiens simplement à vous signaler qu’il ne s’agit pas de Lucrèce Borgia. L’inspiration de ce spectacle est le poème de Shakespeare, Le Viol de Lucrèce. Il faudra peut-être revoir alors votre critique.

    Répondre

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