La saison 2018/2019 de l’Opéra de Lyon: Claus Guth, Katie Mitchell, Andriy Zholdak, Rachid Ouramdane

Serge Dorny, le directeur de l’Opéra de Lyon a présenté la saison 2018/2019 de l’Opéra de Lyon. L’on pourra découvrir pour la première fois en France le metteur en scène ukrainien Andriy Zholdak pour L’Enchanteresse de Tchaïkovski, et pour la première fois à Lyon: Claus Guth, Katie Mitchell et Krzysztof Warlikowski. En danse, Merce Cunningham, Trisha Brown et Jiří Kylián sont au programme ainsi qu’une création de Rachid Ouramdane.

Pour sa saison 2018-2019, l’Opéra de Lyon accueille pour la première fois quatre metteurs en scène majeurs : Claus Guth pour Rodelinda de Haendel avec Sabina Puértolas, Krzysztof Warlikowski pour De la maison des morts de Janáček, Katie Mitchell pour Lessons in Love and Violence de George Benjamin avec Stéphane Degout et Georgia Jarmanet Andriy Zholdak avec L’Enchanteresse de Tchaïkovski : ce sera la première mise en scène en France de ce créateur hors-norme, volcanique et poète. On découvrira aussi l’impressionnant Retour d’Ulysse de Monteverdi de la Handspring Puppet Company, un spectacle qui mêle les masques, les marionnettes et les humains.

L’Opéra de Lyon poursuit son compagnonnage avec Alex Ollé/La Fura dels Baus pour Mefistofele ; Grégoire Pont qui complète avec L’Heure espagnole le diptyque Ravel commencé en 2016 ; David Marton pour Didon et Enée/Remember me : l’œuvre de Purcell et ses échos à nos rêves et nos angoisses contemporains, avec la complicité du compositeur et guitariste jazz Kalle Kalima ; Laurent Pelly avec Barbe-Bleue, nouvelle étape de son riche et extraordinaire parcours dans l’œuvre d’Offenbach. Pauline Laide va mettre en scène Les Enfants
du Levant d’Isabelle Aboulker sous la direction musicale de Karine Locatelli avec la Maîtrise de l’Opéra, une du CRÉA, centre de création vocale et scénique d’Aulnay-sous bois, une production féminine, l’un des rares de cette saison, car comme à l’Opéra de Paris, les femmes metteuses en scène ont bien du mal à émerger dans cette programmation.

Au pupitre, on retrouve Daniele Rustioni dans son arbre généalogique – Mefistofele et Nabucco – et qui, après le War Requiem, élargit encore son répertoire avec L’Enchanteresse. Stefano Montanari poursuit son exploration du répertoire baroque avec Rodelinda.

La saison du Ballet de l’Opéra propose un panorama rassemblant quelques grands maîtres de la chorégraphie des XXe et XXIe siècles : Merce Cunningham avec un programme spécial pour le centenaire de sa naissance , un hommage à Trisha Brown et un focus sur Jiří Kylián au printemps. On retrouvera également la Cendrillon de Maguy Marin, la compagnie Peeping Tom, pour 31 rue Vandenbranden, et la compagnie de Rachid Ouramdane avec une création mondiale, Franchir la nuit.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr