Avec La Sagesse des abeilles, c’est un essaim bien vivant que Jean Lambert-wild, Jean-Luc Therminarias, Michel Onfray, Lorenzo Malaguerra et François Royet comptent placer sur la scène. Et ils nous proposent de prendre conscience du deuil qu’il nous faudra porter si les abeilles continuaient à disparaître. Cette amnésie qui fait perdre aux abeilles le chemin de la ruche, les laissant mourir hors de chez elles, fait écho à l’amnésie qui frappe les hommes, aujourd’hui souvent bien en peine quand il s’agit de «converser» avec un monde qu’ils habitent sans plus le contempler.
Pour initier cette conversation, ils nous proposent plusieurs tactiques. Entreprendre une «pollinisation poétique» auprès des habitants des villes qui accueilleront le spectacle. Collecter en images mobiles les visages de ces gens, supports et souvenirs d’une humanité qui se densifiera au fil des représentations autour de la figure d’un Dionysos, abandonné à la contemplation des abeilles mais qui par elle se laisse dévorer. Habiter la scène de phénomènes magiques, pour que paraisse la poésie escamotée sous le courant du monde. Ou encore faire entendre quand elle s’accorde à La Voix des abeilles, La Voix des hommes, dans une version concert par le choeur de ses poètes-interpètes.
Afin d’essaimer, Jean Lambert-wild a bâti sa ruche. Mais dans celle-ci, pas de reine, et c’est donc accompagné de Jean-Luc Therminarias, de Lorenzo Malaguerra et de François Royet qu’il s’attachera à mettre ces «actrices» en scène. Quant au texte, il est confié à Michel Onfray, qui signe ainsi sa deuxième collaboration avec Jean Lambert-wild après Le Recours aux forêts, dont le premier mouvement était déjà toute empli du bruissement des insectes.
Mais comment faire travailler dans le même espace les hommes et les abeilles ? La solution imaginée promet d’être surprenante, et de nous rendre au monde tout emplis du vrombissement d’abeilles qui tourbillonneraient en nous et en-dehors de nous comme les atomes rêvés par Démocrite, nous laissant les oreilles bourdonnantes du murmure de la conversation de l’homme avec le monde, et de l’homme avec lui-même.
La Sagesse des abeilles
Première leçon de démocrite
Un spectacle de Jean Lambert-wild, Jean-Luc Therminarias, Michel Onfray, Lorenzo
Malaguerra et François Royet
Voix Sam Ashley, Jacqueline Humbert, David Moss, Stéphane Pelliccia, Ania Temler
Direction Jean Lambert-wild et Lorenzo Malaguerra
Musique Jean-Luc Therminarias
Percussions Jean-François Oliver
Texte Michel Onfray
Lumières Renaud Lagier
Images François Royet
Costumes Annick Serret
Direction technique Claire Seguin
Régie générale Julien Duprat
Son Christophe Farion
Interface sonore Léopold Frey, Luccio Stiz
Régie vidéo Frédéric Maire
Scénographie Jean Lambert-wild
Assistant à la scénograhie Thierry Varenne
Elaboration à la scénographie Enrique Gomez et Patrick Demière
Décor construit par les ateliers de la Comédie de Caen
sous la direction de Benoît Gondouin
Photographies Tristan Jeanne-Valès
Coproduction Comédie de Caen-Centre Dramatique National de Normandie, Théâtre
du Crochetan, Suisse
Avec le soutien du festival Les Escales Improbables à Montréal (Québec), de l’Usine
C à Montréal (Québec), de l’Agroscope Liebefeld-Posieux ALP, Eidgenössische
Forschungsanstalt, de Wild Touch.
Spectacle comportant des parties de textes en anglais et en français.
Création à la Comédie de Caen, Théâtre des Cordes
Du lundi 23 avril au vendredi 4 mai 2012
lundi 23 avril à 20h30, mardi 24 à 20h30, mercredi 25 à 19h30,
jeudi 26 à 19h30, vendredi 27 à 20h30
mercredi 2 mai à 19h30, jeudi 3 à 19h30, vendredi 4 à 20h30
Théâtre du Crochetan Monthey (Suisse)
Du 13 au 15 juin 2012
Festival Les Escales Improbables, Usine C, Montréal (Canada)
Septembre 2012
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