Jan Goossens a présenté ce matin l’édition 2019 du Festival de Marseille qui se déroulera du 14 juin au 6 juillet. Un festival qui sera cette année « inspiré par sa ville, à la fois européen et méditerranéen, résolument cosmopolite, inclusif et émancipateur au sens artistique et citoyen, en dialogue avec une grande diversité de publics« . Il se déroulera dans 14 lieux de Marseille, et accueillera 28 spectacles dont 7 créations, avec des artistes venus de 12 pays différents.
CORPS – Entre les corps hors norme de Taoufiq Izeddiou ou les corps de ballet de Boris Charmatz, entre le corps comme lieu du politique chez Latifa Laâbissi ou le corps transgressif chez le groupe Crisis, le Festival rassemble des spectacles où les performeurs exposent, célèbrent et mettent en danger ce qui leur est le plus cher et le plus intime.
DÉPLACEMENTS – À l’échelle du globe, le Sud nous apporte inspiration, sagesse, développement. Ses artistes viennent déplacer notre regard sur des classiques du répertoire occidental : du Boléro de Ravel revisité par le Sud-Africain Gregory Maqoma à La Chanson de Roland adaptée en arabe par l’Égyptien Wael Shawky pour des chanteurs et musiciens du golfe Persique, jusqu’au Sacre recréé par trois cents danseurs marseillais et orchestré par Isabelle Cavoit, Yendi Nammour et Samir M’Kirech. À l’échelle du territoire, le Festival essaime du nord au sud de la ville, de La Gare Franche jusqu’au [mac] et à Borély.
DÉCOUVERTES – Qu’il s’agisse de l’artiste plasticien Wael Shawky ou de Pepe ‘Elmas’ Naswa, nouvelle sensation de Kinshasa, c’est à Marseille que vous pouvez les découvrir, comme la
grande majorité des artistes de l’édition 2019 qui présentent ici leurs dernières créations en première française ou en première mondiale.
CRÉATIONS, et aussi invention, imagination – Le Festival s’intéresse davantage à des artistes qui créent dans la durée, en proximité avec leurs contextes et pour qui ouvrir les portes en cours de route est un besoin artistique essentiel. Ainsi, Adeline Rosenstein, Dorothée Munyaneza et Rara Woulib partagent avec le public leurs étapes de création.
MUSIQUES – Les styles musicaux les plus divers créent des ponts sur cette édition : la dabke électrique de 47 Soul, le flamenco d’Amir ElSaffar, le rap’n’roll de Nomadic Massive, la voix de Hlengiwe Lushaba, les chants fidjeri chez Wael Shawky, l’électro berlinoise de DJ Yes Sœur! chez Éric Minh Cuong Castaing et les rythmes endiablés de DJ Samantha chez Pepe ‘Elmas’ Naswa.
HUMAIN – Avec Le Moindre Geste, Selma et Sofiane Ouissi mettent l’humain au centre de leur création. Au-delà de toutes les questions de disciplines, de formes, de contenus et d’écritures, l’édition 2019 du Festival de Marseille est une invitation à la rencontre avec l’humain à côté et autour de nous, dans sa beauté, sa fragilité, son danger – sa folie aussi. Car « qui cache son fou, meurt sans voix » : ces mots d’Henri Michaux, dont Rara Woulib fait son credo, nous touchent au plus profond.
GÉNÉRATIONS – De 7 à 107 ans, toutes les générations ont leur place au Festival de Marseille, dans ses salles et ses créations comme Le Sacre, Khouyoul de kabinet k, ou Invited de Seppe Baeyens.
DURABILITÉ – Le modèle de grand festival international touche à ses limites. Nous proposons aux créateurs internationaux de venir travailler à Marseille, avec des artistes et des habitants du territoire, de passer du temps avec nous dans notre ville. Nous croyons en un festival plus durable et plus raisonné. « Tout peut changer », comme le dit Naomi Klein.
PROBLÈMES, et surtout SOLUTIONS – Nous sommes convaincus que, dans nos villes et le monde d’aujourd’hui, les grands problèmes offrent les solutions de demain. Nous voulons mettre les questions culturelles, citoyennes et écologiques au centre de nos actions, comme le font nos artistes dans leurs créations. À mille lieues du « bashing », nous prônons l’engagement et l’amour.
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