Christophe Ghristi, le directeur de l’Opéra de Toulouse a dévoilé sa saison 2019/2020, avec la présence de sept ouvrages importants du répertoire, dont une nouvelle version de Parsifal par Aurélien Bory. Dans le programme danse, Kader Belarbi va rendre hommage à Toulouse-Lautrec avec une création sur une musique de Bruno Coulais.
Anne Delbée va ouvrir la saison avec sa mise en scène de la Norma avec Marina Rebeka, la Norma du Met, Karine Deshayes, Martin Mühle et Airam Hernández (du 26 septembre au 6 octobre). Puis Olivier Py va présenter Le Dialogue des Carmélites de Poulenc, sa mise en scène a connu un énorme succès au Théâtre des Champs-Élysées en 2013 (du 22 novembre au 1er décembre). Le compositeur Marc Bleuse s’attelle à L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel, une création avec la complicité de son ami Jean-François Gardeil pour la rédaction du livret et la mise en scène (les 23 et 24 novembre). L’Orfeo de Monteverdi marque pour l’histoire la naissance d’un genre nouveau et promis à une belle destinée: l’opéra. Avec son ensemble I Gemelli, Emiliano Gonzalez Toro, grand spécialiste du répertoire vocal du XVIIe siècle, nous propose une relecture mise en espace de ce chef-d’oeuvre fondateur de l’histoire de l’art lyrique (les 5 et 6 décembre).
Aurélien Bory a goutté à l’opéra cette saison avec Orphée et Eurydice de Glûck, à Toulouse il va mettre en scène Parsifal, le testament de Wagner avec un quatuor vocal d’exception: Nikolai Schukoff, Matthias Goerne, Peter Rose et, pour sa toute première Kundry, Sophie Koch (26 janvier au 4 février 2019). Shirley et Dino poursuivent leur travail avec Hervé Niquet, ils proposent une nouvelle version de Platée de Rameau et chercheront à retrouver toute la truculence – et l’actualité – de l’histoire de cette grenouille qui se crut un temps digne de partager la couche du dieu des dieux, avec pour le première fois la participation du Ballet du Capitole dans un opéra (28 mars au 4 avril). Jean-Louis Grinda, le metteur en scène et directeur des Chorégies d’Orange, présentera le Mefistofele de Boito, vaste vaisseau lyrique où, comme dans les tragédies antiques, le chœur joue un rôle primordial, ce monument de l’opéra du XIXe siècle italien nécessite aussi une distribution d’absolu premier plan: Nicolas Courjal, Jean-François Borras et Béatrice Uria-Monzon (du 23 juin au 2 juillet).
Pour ouvrir sa saison, Kader Belarbi, directeur de la danse, a choisi deux ballets de Serge Lifar, Suite en blanc et Les Mirages (du 23 au 27 octobre). Casse-Noisette sera de retour pour les fêtes, puis Kader Belarbi rend hommage à Toulouse-Lautrec avec une création sur une musique de Bruno Coulais (du 28 au 31 mai 2019). Le théâtre Garonne et le Théâtre du Capitole profitent de la «saison Africa 2020» pour présenter la nouvelle création du chorégraphe burkinabé Salia Sanou, L’Au-delà, de là (du 30 juin au 3 juillet 2019). Avec le Ballet, où cohabitent tant de nationalités et autant de façons d’appréhender la vie et l’art, il cherchera à jouer de ces différences, de leurs oppositions comme de leurs complémentarités. Une carte blanche sera également proposée à la chorégraphe marocaine Bouchra Ouizguen.
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !