PROGRAMME DANSE #1 > DU 2 AU 6 JUILLET À 10H
Agathe Pfauwadel & Aëla Labbé / Cies Pasarela & Lucane – AC/DC (extrait)
Courant alternatif / courant continu : quand deux façons d’habiter le monde et deux physicalités différentes prennent le chemin de la rencontre, c’est à travers la danse qu’elles se déploient le mieux. Jules Lebel, jeune danseur de 19 ans de l’IME (Institut médico-éducatif) de Château-Thierry, et Stéphane Imbert, artiste chorégraphique depuis 40 ans, s’accompagnent mutuellement dans la découverte de l’autre. Un jeu où faire à deux, c’est prendre soin, goûter le moelleux ou le tendre, la saccade ou l’explosivité, du geste comme de la voix.
CRÉATION – Mélanie Perrier / Cie 2minimum – Jusqu’au moment où nous sauterons ensemble (extraits)
Dans cette nouvelle création, Mélanie Perrier fait de la figure du saut un geste relationnel et fédérateur, à force de persévérance et d’élans partagés. De l’impulsion au soutien collectif, une poétique de l’écoute grandit entre les cinq danseurs et danseuses que les vibrations d’un gong viennent accompagner ou contraindre. La chorégraphe prend ici le parti de se délester de la lumière initiale de la pièce, pour en conserver l’élan et renouveler la relation danse/musique dans un spectacle sonore, sensible et visuel.
CRÉATION, PREMIÈRE – Amala Dianor / M&M
Deux femmes qui dansent, et c’est déjà tout un monde qui s’ouvre. C’est l’art du chorégraphe Amala Dianor, qui ne s‘arrête pas aux virtuosités bien accomplies mais préfère chercher dans les interstices. Quand Marion excelle dans sa technique contemporaine, Mwendwa brille dans la syncope et les ondulations du dancehall. À elles deux, elles mettent en jeu leurs histoires de corps dans la perspective d’une complémentarité que transforme la danse, toute en énergie, en profondeur et en émotion.
PROGRAMME DANSE #2 > DU 7 AU 11 JUILLET À 10H
CRÉATION – Alvise Sinivia & Mellina Boubetra – En mon for intérieur #1 Mellina
Dans quel for intérieur le compositeur et performeur Alvise Sinivia a-t-il plongé Mellina Boubetra ? Dans ce portrait qu’il lui consacre, le secret comme fondement de son identité est une forteresse qui se dévoile par bribes. En voici les traces comme un trésor d’intimité, dont la présence suspendue par la danse s’attache au filament magnétique d’une bande REVOX. Un solo en face-à-face avec elle-même et le public, dans un jeu de haute couture entre son corps, son espace, et sa parole enregistrée en direct.
Frank Micheletti / Kubilai Khan Investigations – Rien de vu n’est à nous
Tendre l’oreille, écouter le chant du monde, et s’attarder sur celui des oiseaux… C’est ce que nous propose Frank Micheletti, dans un croisement entre espaces sonores et mondes corporels. À partir de sa collection de vinyles inspirée des oiseaux, mêlant prises de sons d’ornithologues et répertoires baroque, classique, contemporain et électro, la musique aux platines et la danse d’Aline Lopes chantent leur présence au monde, et interrogent nos modes d’existence via notre lien au vivant.
Sandrine Lescourant / Cie Kilaï – RAW
« Le hip hop c’est brut (raw), ça sort comme ça sort », aime dire Sandrine Lescourant. Fidèle à ses origines, ouverte à son héritage et à la transmission, elle conçoit ce quatuor comme un moment d’intense partage. L’histoire des danseuses se livre en quatre portraits croisés qui racontent leur monde, sa violence et sa beauté ironique, dénué d’utopie mais chargé d’espoir. Un hommage à une culture dans un espace freestyle, où la sororité qui s’installe joue avec les codes et bouscule les idées reçues.
PROGRAMME DANSE #3 > DU 6 AU 8 JUILLET À 18H
Le Théâtre Louis Aragon invite Danse Dense – Pôle d’accompagnement pour l’émergence chorégraphique.
Kaê Brown Carvalho, Jerson Diasonama – Jogo de Dentro (extrait)
Entre ces deux artistes, il y a d’abord une origine commune autour du hip hop, entre break et freestyle. Mais c’est sans doute leur culture lusophone partagée qui réunit le mieux Kaê et Jerson, puisant dans leurs racines angolaises et brésiliennes l’essence de ce duo. Entre travail au sol et verticalité, la capoeira n’est pas loin, et les explorations sont nombreuses pour faire de leurs jeux une véritable rencontre gestuelle, dans la découverte d’influences multiples, scellées par la confiance et la complicité.
Maya Masse / Cie KRUMPFEST – bullet time (extrait)
Dans le corps de la danseuse, des flashbacks. Ceux d’une agression, et voilà la mémoire traumatique qui resurgit. Le solo de Maya Masse interroge le travail de la violence dans le corps et ce qui reste enfoui, dans une enquête intérieure jouant sur la bascule du temps. Grande interprète de danse contemporaine, elle choisit aujourd’hui le krump, qu’elle pratique depuis 2021, comme langage et réponse à la brutalité systémique, et pour sa capacité de sublimation et de célébration de la vie et de la liberté.
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