La parité non respectée au sein des directions des Centres chorégraphiques nationaux

L’Association des Centres chorégraphiques nationaux alerte dans un communiqué le ministère de la Culture et les collectivités locales sur le manque de parité dans leur réseau, depuis les dernières nominations.

L’ACCN prend acte des dernières nominations au poste de direction dans les Centres chorégraphiques nationaux : Moncef Zebiri à Rillieux-la-Pape, le collectif réunissant Jann Gallois, Dominique Hervieu, Pierre Martinez et Hofesh Shechter à Montpellier, Salia Sanou à Nantes, François Chaignaud à Caen et Martin Harriague à Biarritz. Ces nominations sont le signe d’une diversité d’esthétiques et l’ACCN leur souhaite tout le succès.

Ce sont ainsi 5 CCN qui ont été ou seront renouvelés dans les prochains mois, soit un peu plus d’un quart du réseau des CCN. Parmi ces 5 nominations : 4 hommes seuls, 1 collectif paritaire, aucune femme seule.

Au 1er janvier 2026, la composition des directions dans les CCN sera la suivante :
– 2 CCN seront dirigés par des femmes seules (10,5%)
– 2 CCN seront dirigés par des binômes paritaires (10,5%)
– 4 CCN seront dirigés par des collectifs mixtes (21%)
– 11 CCN seront dirigés par des hommes seuls (58 %).

En 2021, quand l’ACCN démarrait ses travaux sur l’inégalité entre les femmes et les hommes à la tête des CCN, 3 CCN étaient dirigés par des femmes seules (soit près de 16%), ce qui signifie que leur visibilité a encore diminué en 5 ans.

En 2025, d’autres labels, tels que ceux des Scènes nationales et des Centres dramatiques nationaux, connaissent une tout autre évolution.
– 34 Scènes nationales sont dirigées par des femmes seules (soit 44%), 43 par des hommes seuls (soit 55%), 1 étant actuellement en intérim (soit 1%)
– 18 Centres dramatiques nationaux sont dirigés par des femmes seules (soit 47%), 17 par des hommes seuls (soit 45%), 3 par des binômes mixtes paritaires (soit 8%).

Il n’y a donc qu’au sein du label CCN où la part des artistes directrices diminue.

Ces chiffres sont alarmants et contrastent fortement avec l’ambition affichée du ministère de la Culture : celle d’atteindre un « but réaffirmé d’un égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités, aux moyens d’action, aux rémunérations et à la même reconnaissance. 1»

L’ACCN dénonce cette situation et continue à son endroit à œuvrer pour un égal partage des moyens de production et de diffusion entre les femmes et les hommes chorégraphes.