Ainsi La Musica ne se propose pas de représenter la rupture et l’explication finale des époux tout juste divorcés, mais tente de donner à voir et à entendre l’invisible et l’inexprimé qui sont à l’oeuvre dans cette ultime rencontre. A la platitude mélodramatique d’un dialogue explicatif se substitue un échange qui fait affleurer des zones d’ombre, de brutalité et de violence liées au désir. Paroles toujours menacées par le silence et dont l’objet ne cesse de se dérober. Violence d’une pulsion et d’un amour qui ne seront jamais morts ?
Mettre en scène La Musica, c’est se confronter au sommet de l’art durassien. La musicalité, le demi-mot, l’écho, le renommé, le revisité ; tout dire avec rien. Comment l’imaginaire peut se dire avec très peu de choses ? Ce texte renoue avec la tragédie où le mot est vecteur du sentiment et non l’action. Note d’intention de Moïse Touré
La Musica
de Marguerite Duras conception et mise en scène Moïse Touré
Avec Odile Sankara, Dominique Laidet
Création lumière Rémi Lamotte
Création sonore Joël Silvestre, Moïse Touré
Scénographie Moïse Touré
Assistée de Céline Fontaine
Coproduction Institut français du Burkina Faso à Ouagadougou, Centre Dramatique National des Alpes, Espace Malraux — Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Bonlieu — Scène nationale d’Annecy, Le Granit — Scène nationale de Belfort
Du 23 au 26 avril 2014
Petit théâtre – Salle Jean Bouise
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