Il y a un combat à mener avec le théâtre et l’acte de création en général, c’est contre ce qui s’assigne, capture, fige… L’institution culturelle, par exemple, définit le rôle de chacun : ceux qui regardent et subissent, devant ceux qui imposent ce qu’ils font, dans une nécessaire hiérarchie du sens qui laisse l’expert dominer le jeu des images offertes aux spectateurs silencieux. La figure nouvelle du spectateur, une figure en fuite. Tchekhov interroge la construction ou la destruction de la place du spectateur. Il nous révèle que les images ont un pouvoir humanisant, et la distance qu’elles créent entre l’homme et ses émotions offre à celui-ci les conditions de sa liberté. A lui de ne pas subir les images, de les refuser. La véritable problématique de la pièce est pour moi au coeur des trois personnages clés, Nina, Tréplev et Dorn, le médecin. Mon travail est éclairé par la lecture de «Qu’est-ce que le contemporain ?» de Giorgio Agamben. Extrait de la note d’intention de Christian Benedetti d’après dossier de presse.
La Mouette de Tchekhov
Avec Brigitte Barilley, Marie-Laudes Emond, Florence Janas, Nina Renaux, Christian Benedetti, Christophe Caustier,
Philippe Crubézy, Laurent Huon, Xavier Legrand, Jean Lescot
Reprise Exceptionnelle
Du 14 novembre au 10 décembre 2011
Du mardi au vendredi à 20h30
Samedi 16h00 et 19h30
(relâche le lundi et le samedi 19 novembre)
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !