L’Opéra national de Paris apprend avec une grande émotion la disparition soudaine de la Première danseuse Stéphanie Romberg, dont il tient à saluer la brillante carrière en son sein. Avec sa personnalité lumineuse et profondément humaine, Stéphanie Romberg a marqué de son empreinte des rôles emblématiques en leur insufflant sa vérité.
Née en 1975, Stéphanie Romberg a été formée à l’École de Danse de l’Opéra de Paris, où elle est entrée en 1986. Elle a ensuite été engagée dans le Corps de Ballet de l’Opéra en 1991. Promue Coryphée l’année suivante, elle est devenue Sujet en 1998 et Première danseuse en 2003. Sur scène, elle captait la lumière, portée par une sensibilité qui rendait chaque personnage profondément vivant.
À l’Opéra de Paris, Stéphanie Romberg a interprété avec talent de nombreux rôles du répertoire : Christine dans Mademoiselle Julie (Cullberg), La Belle-mère dans Fall River Legend (De Mille), Myrtha dans Giselle (Coralli et Perrot), Myrtha dans Giselle (Ek), Stepping Stones, Symphonie de psaumes (Kylián), Suite en blanc (Lifar), La Maîtresse de Lescaut dans L’Histoire de Manon (MacMillan), Genus (McGregor), Un Jour ou deux (Cunningham), Diane dans Sylvia, Troisième Symphonie de Gustav Mahler (Neumeier), Gamzatti dans La Bayadère, La Danseuse de rue et La Reine des Dryades dans Don Quichotte, Carabosse dans La Belle au bois dormant, Une Sœur dans Cendrillon, Rosaline dans Roméo et Juliette, La Reine dans Le Lac des cygnes (Noureev), Le Jeune Homme et la Mort (Petit), Casanova (Preljocaj), La Reine dans The Cage, Glass Pieces, In the Night (Robbins), In the Middle, Somewhat Elevated, Pas./Parts, The Vertiginous Thrill of Exactitude (Forysthe), L’Élue dans Le Sacre du printemps (Béjart), Les Quatre tempéraments, Apollon Musagète, Joyaux (Balanchine).
Stéphanie Romberg a également travaillé avec de grands chorégraphes, et chaque collaboration était nourrie de sa justesse, de son écoute, de son engagement sincère. Elle ne dansait jamais « pour » mais toujours « avec », en dialogue permanent avec la musique, ses partenaires, le public. Au cours de sa carrière, elle a pris part à d’importantes créations, parmi lesquelles : IXe Symphonie de Beethoven (Béjart, 1996), Appartement (Ek, 2000), Shéhérazade (Li, 2001), AndréAuria (Lock, 2002), La Petite danseuse de Degas (Bart, 2003), La Septième Lune (Bombana, 2004), Variations pour une porte et un soupir(Béjart, 2006), Proust ou les intermittences du cœur (Petit, 2007), A Sort of (Ek, 2008), Hark ! (Gat, 2009), Salut (Rigal, 2015).
À la suite de sa carrière de danseuse, Stéphanie Romberg a été engagée en tant que répétitrice invitée à l’Opéra de Paris, notamment pour Daphnis et Chloé (Millepied), Orphée et Eurydice, Le Sacre du printemps (Bausch) et The Seasons’ Canon (Pite) en 2018.
En dehors de la scène, Stéphanie Romberg était tout aussi présente. Attentive, généreuse, toujours disponible, elle a été une guide précieuse pour de nombreux jeunes danseurs. Elle les a accompagnés dans leurs concours de promotion, les a conseillés, rassurés, portés. Elle les a soutenus jusque sur les scènes les plus exigeantes, comme au concours de Varna, avec un investissement rare et une exigence bienveillante.
L’Opéra national de Paris adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et ses proches.
« Sa disparition laisse un vide immense. Nous perdons une artiste accomplie, mais surtout une femme profondément humaine, dont la présence, le regard attentif et les mots justes continueront de nous accompagner », témoigne José Martinez, Directeur de la Danse
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