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La mort de Pierre Vial, sociétaire honoraire de la Comédie-Française

À la une, Paris, Théâtre
Pierre Vial
Pierre Vial

Photo Coll. Comédie-Française

Le comédien Pierre Vial est mort ce samedi 20 décembre, annonce son fils, le comédien Nicolas Vial. Il aurait dû fêter son 83e anniversaire le 25 décembre prochain. Compagnon de route d’Antoine Vitez pendant 15 ans, il avait été engagé par ce dernier en 1989 à la Comédie-Française.

« Quand je serai mort, pleurez-moi – un peu – mais trop longtemps », disait souvent ces dernières années le comédien Pierre Vial à son entourage. C’est ainsi que son fils, Nicolas, a annoncé la mort de son père sur les réseaux sociaux. « Merci d’avoir été ce papa là », salue-t-il. « Nous sommes nombreux aujourd’hui à perdre un Papa », écrit le sociétaire Éric Génovèse sur Facebook en hommage à celui qui était son père de théâtre. « Pierre était mon professeur, il m’a donné l’autorisation de me rapprocher de moi, il m’a ouvert la voie (la voix) des grands textes, puis il a été mon metteur en scène, puis mon partenaire, et s’est même prêté à jouer dans un de mes spectacles. Il n’y avait pas plus vivant que Pierre ; plus curieux et avide d’aventures, plus généreux, plus ouvert, plus engagé, plus fidèle. » Éric Genovèse l’avait mis en scène dans Le Privilège des chemins en 2004, une pièce de Fernando Pessoa avec, dans la distribution, l’actuel administrateur de la Comédie-Française, Clément Hervieu-Léger.

Jeune apprenti comédien, Pierre Vial est bouleversé le jour où il découvre, au début des années 1950, Bertolt Brecht et la comédienne Helen Weigel venus jouer avec la troupe du Berliner Ensemble au Théâtre des Nations, à Paris. Revenu de la Guerre d’Algérie, le théâtre est pour ce jeune homme plus qu’un second souffle : une renaissance, un métier qu’il pratique avec calme et rigueur, laissant le temps comme un fil conducteur glisser dans sa main au cours d’un itinéraire initiatique.

Entré à la Comédie-Française le 27 mars 1989, Pierre Vial en devient le 512e sociétaire le 1er janvier 2005. Engagé par Antoine Vitez, il joue tout d’abord Pierre Detouche et William dans Comme il vous plaira de Shakespeare, mis en scène par Lluis Pasqual (1988), puis Philippe Strozzi dans Lorenzaccio d’Alfred de Musset, mis en scène par Georges Lavaudant (1988) ou encore Foresight dans Amour pour amour de William Congreve, mis en scène par André Steiger (1989).

Jean-Pierre Vincent le choisit pour interpréter le rôle de M. Fal dans La Mère coupable de Beaumarchais, Salle Richelieu (1989). Il incarne, aux côtés de Roland Bertin, le rôle de Priuli dans la dernière mise en scène d’Antoine Vitez, La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, dans la scénographie crépusculaire et magnifique de Yannis Kokkos. En 1992, il joue successivement le Chœur dans Antigone de Sophocle, mis en scène par Otomar Krejca, puis Maître Agapito dans La Serva amorosa de Carlo Goldoni, dirigé par Jacques Lassalle. Il interprète Théramène dans Phèdre de Racine, mis en scène par Anne Delbée (1995), Liapkine-Tiapkine dans Le Révizor de Gogol, mis en scène par Jean-Louis Benoit (1999), Nazaire dans Le Mystère de la rue Rousselet d’Eugène Labiche, dans une mis en scène de Thierry de Peretti (2003), Hérode et le Chœur dans un montage de textes du poète portugais Fernando Pessoa, Le Privilège des chemins, conçu et mis en scène par Éric Génovèse (2004), ou encore L’Homme aux cannes et Vieille 1 dans La Maison des morts de Philippe Minyana, une création dirigée par Robert Cantarella au Théâtre du Vieux-Colombier, au cours de la saison 2006/2007. Il joue les rôles de Gorgibus dans Les Précieuses ridicules de Molière, au Théâtre du Vieux-Colombier, dans une mise en scène de Dan Jemmett (2007), M. Perrichon, dans Le Voyage de Monsieur Perrichon d’Eugène Labiche, mis en scène par Julie Brochen, ainsi que Escartefigue et le chauffeur de M. Panisse dans Fanny de Marcel Pagnol, mis en scène par Irène Bonnaud, toujours au Théâtre du Vieux-Colombier (2009).

Hors de la Comédie-Française, Pierre Vial mène une carrière de professeur, notamment au Conservatoire national d’art dramatique, de 1975 à 1993, mais aussi au Théâtre national de Chaillot à partir de 1998. Il est directeur de la Comédie de Saint-Étienne de 1970 à 1975. Au théâtre, il joue notamment dans Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, mis en scène par Jean-Pierre Vincent (1987), La Mouette de Tchekhov, mis en scène par Andreï Konchalovsky, puis repris par Giorgio Strehler à l’Odéon-Théâtre de l’Europe (1989), Anna Christie d’Eugène O’Neill, mis en scène par Philippe Clévenot à la Comédie de Genève (2000).

Il accompagne Antoine Vitez durant plus de quinze années de carrière, du Théâtre des Quartiers d’Ivry, en passant par le Théâtre national de Chaillot, jusqu’à la Comédie-Française. Pierre Vial joue dans nombre de ses mises en scène les plus marquantes, notamment Hamlet de Shakespeare, dans lequel il interprète le rôle de Polonius (1983) ou encore dans ce spectacle mythique qu’est resté Le Soulier de satin de Paul Claudel (1987). Dès 1998, il prend part au projet de l’ARIA (association des rencontres internationales artistiques) fondée par le comédien Robin Renucci en Corse, à travers différentes mises en scène, interprétations ou lectures.

Au cinéma, il collabore notamment aux côtés de Bernard Revon pour son film Les Turlupins (1980), Georges Wilson pour son film La Vouivre (1989) ou encore dans la comédie populaire de Jean-Marie Poiré, Les Visiteurs I et II (1993 et 1997). Il met en scène Le Déluge de Ugo Betti, L’Illusion comique de Corneille ou encore La Lève de Jean Audureau. Pierre Vial a quitté la troupe le 31 décembre 2010. Il était remonté sur la scène du Vieux-Colombier le 24 mai 2015 pour un hommage à Antoine Vitez.

21 décembre 2025/par Dossier de presse
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