Après une édition 2020 un peu « covidéstabilisée » (9 800 spectateurs accueillis quand même, sans dépasser 1 000 personnes en même temps sur le site), la quatrième édition du festival de rue de Pibrac – « la Mekanik du rire » – remet les gaz du 8 au 10 octobre 2021.
Révision des 48.000 spectateurs, contrôle technique OK, plaquettes de freins d’origine car très peu utilisées, le festival de rue de Pibrac continue sa route. Et appuie sur le champignon.
Du vendredi 8 octobre à partir de 18 h jusqu’au dimanche 10 octobre à 20 h, sur l’esplanade Sainte-Germaine à Pibrac (15 minutes de Toulouse), dix-sept compagnies de rue vont débouler pour envoyer 25 représentations pied au plancher. Et puisqu’on est dans la mécanique, on trouvera aussi sur place une expo-rassemblement de voitures et motos anciennes. Côté organisation, 180 bénévoles mettent les mains dans le cambouis autour de Benoit Vitrand, fondateur et programmateur du festival, et de l’association Act en rue qui le porte, pour accueillir public et artistes dans des conditions optimales.
Avec Carnage Productions, Typhus Bronx, la Môme Cricri et sa Colette, Helmut Von Karglass, El Kote, la Cabriole…
Du côté du programme, « la Mekanik du rire » carbure au superéthanol, entre spectacles culte et créations récentes de haut niveau. À commencer par la légendaire compagnie toulousaine Carnage Productions, qui débarque avec deux spectacles qui ont cartonné dans tous les coins du globe : « Ma vie de grenier » et « GIGN ». Autre spectacle-culte, « Mieux vaut boire ici qu’en face », le théâtre à gouaille de la Môme Cricri et sa Colette.
Et puis une tripotée de bizarreries indispensables comme « La petite histoire qui va te faire flipper ta race (tellement qu’elle fait peur) » de Typhus Bronx, « Tout sur roues » du risque-tout chilien El Kote, « Boris sur les planches » de la Cie Alchymère, le « Défilé de haute culture » d’Helmut Von Karglass, « l’Échappée » du Cirque la Cabriole ou « le stand de Rosemonde » de la Compagnie du Vide. Et bien d’autres.
Les spectacles sont gratuits. À l’issue des représentations, des épuisettes circulent : les spectateurs peuvent soutenir le festival par une « participation libre mais nécessaire » qui contribue à rémunérer les artistes.
Le programme
[En avant-première dimanche 26 septembre 16 h à Cornebarrieu, rue du Boiret]
Les frères Jacquard (Chamborigaud, Gard) : « La Jacquaravane »
Olympia sur roulettes. Tout public. 1 h 10.
Ce trio de musiciens-chanteurs improbables propose un spectacle mêlant musique et humour, performances vocales et impros théâtrales, élégance vestimentaire et extravagance assumée. Ils contournent, retournent, détournent, perturbent et entubent les tubes de la pop et de la chanson française. Toujours impeccables dans leurs costumes de tergal, ils forment la combinaison ultime d’une médecine ambulatoire pour les grand-e-s blessé-e-s des tubes de la variété internationale. Un grand show burlesque à la croisée du concert et du spectacle de rue.
Vidéo
Dimanche 26 septembre à Cornebarrieu (rue du Boiret) – 16 h – en avant-première du festival de rue.
Carnage Productions (Toulouse 31) : « Ma vie de grenier »
Un spectacle triste tant il est drôle et réciproquement. Tout public. 1 h 10.
Gaëtan Lecroteux, 50 ans, pas physique du tout, philosophe, jamais au bon endroit au bon moment. Il est gentil – trop gentil. Aujourd’hui son stand est prêt, avec une semaine d’avance. Qu’à cela ne tienne, il tentera de de débarrasser de son passé au travers des objets qu’il met en vente. Trop vite marié à une femme vénale qui passe le plus clair de son temps avec Benjamin, son frère, Gaëtan se bat pour reconquérir celle qu’il aime. Il a deux mains gauches, l’instinct d’un lemming, la souplesse d’une cuve à fuel et une irrésistible envie d’aller mieux.
Vidéo
Vendredi 8 octobre – 20 h 15. Spectacle offert par la ville de Pibrac.
Typhus Bronx (Bordeaux 33) : « La petite histoire qui va te faire flipper ta race (tellement qu’elle fait peur) »
Conte à frémir debout d’à(peu)près les frères Grimm. À partir de 12 ans. 1 h 10.
C’est une histoire sordide qui s’immisce et croupit dans nos cœurs jusqu’à ce qu’on la recrache, plus difforme qu’avant. Une véritable usine à cauchemars. L’histoire d’un petit garçon qui a tué sa mère en venant au monde, et qui se retrouve élevé par une marâtre sadique qui n’a d’yeux que pour sa fille légitime. Un petit garçon mal-aimé, mal-élevé, maltraité, manipulé, décapité, recollé, découpé, dévoré… mais finalement réincarné, et bien décidé à se venger ! Parce que la vengeance fait du bien, et parce que le Mal engendre le Mal. Voilà pour la morale. Si vous vous surprenez à paniquer, dites-vous simplement que… tout a une fin !
Bande-annonce
Vendredi 8 octobre à 21 h 45.
Carnage Productions (Toulouse 31) : « GIGN »
L’insécurité revient, eux aussi ! Tout public. 55 min.
Le vrai GIGN est né en 1976, pour répondre à des demandes hors normes et servir la France pour les situations extrêmes. Celui-ci a été créé en 2000 dans le seul but de semer le trouble, ne servir à rien et rester sous-entraîné. Leur mission : ils feront l’impossible pour s’en souvenir. Leur force : la solidarité sauf pendant la pause goûter. Leur but : trouver un problème à chaque solution. Quatre membres de ce commando présentent une démonstration de mission d’entrainement : descente en rappel, chutes, combats, escalades et autres techniques (rarement) maîtrisées révèlent bientôt quelques problèmes de compréhension dans l’équipe…
Plus de 750 missions accomplies dans plus de 20 pays : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Bulgarie, Canada, Corée du Sud, Danemark, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Norvège, Pays Bas, Pologne, Québec, Serbie, Suède, Suisse, Turquie, etc.
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Samedi 9 octobre à 16 h 50.
El Kote (Chili) : « Tout sur roues »
Improvisateur de l’extrême. Tout public. 1 h.
Artiste chilien, clown, monocycliste, jongleur, acrobate, acteur, improvisateur, provocateur, El Kote fusionne depuis quinze ans les techniques et manie avec génie l’improvisation et la provocation. Il a participé à différents festivals de théâtre de rue dans 17 pays d’Asie, d’Europe, d’Amérique. Ici, il se déplace sur une bicyclette géante surmontée d’un monocycle, où s’encastre matériel de jonglage et de sons. Le tout se démonte comme un jeu de Lego. Le public passe de la simple curiosité à l’attention suprême. Le rire surgit à chaque moment.
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Samedi 9 octobre à 11 h 30 + 18 h 20 + dimanche 10 octobre à 10 h 15.
Brûlure indienne (Mancioux 31) : « Primo primate »
3 secondes dans la tête d’un humain résumées en 4 200 secondes. Tout public. 1 h 10.
Il est accompagné d’une table à trappes et à tiroirs, allégorie de son cerveau. Dans cette farce socio-poético-absurde, ce personnage acide et explosif s’acharne à singer notre monde. Il évolue dans un espace-temps anarchique et absurde, et n’obéit qu’à la digression. Il offre une performance hautement corrosive, une catharsis absurde et joyeuse sur l’impotence intellectuelle, qui permet à chacun d’ouvrir ses propres tiroirs.
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Samedi 9 octobre à 21 h 45 + dimanche 10 octobre à 14 h 15.
Alchymère (Saint-Juéry 81) : « Boris sur les planches »
Spectacle scienti-cirque expérimental. Tout public. 45 min.
Fils illégitime de Raymond Queneau, Boris Vian et Albert Dupontel, Boris est chercheur en métaphysique. Dans un style de jonglage servi par « l’effet domino », planches et massues abordent le thème des sciences et de la métaphysique dans une logique absurde. Boris propose une conférence afin d’enseigner à son auditoire quelques-unes de ses expériences les plus abouties…
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Samedi 9 octobre à 15 h 35 + dimanche 10 octobre à 15 h 45.
La môme Cricri et sa Colette (Toulouse 31) : « Mieux vaut boire ici qu’en face »
Théâtre à gouaille et chansons toxiques. À partir de 10 ans. 1 h.
La môme Cricri, tenancière du bistrot « Mieux vaut boire ici qu’en face », se doit d’honorer dignement le décès brutal de son cher époux. Entre embarras et bon débarras, elle noie en chansons et en liquides son chagrin de veuve joyeuse avec sa fidèle Colette, serveuse à vie et vieille fille à mort. Dans ce duo clownesque féminin inspiré de la gouaille d’Arletty à Fréhel et de la poésie de Boudard à Audiard, les deux tatas flingueuses d’éthylotest distillent une tranche d’eau de vie musicale à l’évolution dramatique directement reliée à leur progression éthylique.
Samedi 9 octobre à 20 h 30 + dimanche 10 octobre à 15 h 40.
Helmut Von Karglass (Toulouse 31 + Vienne-Autriche) : « Défilé de haute culture »
Autof(r)iction circassienne. À partir de 6 ans. 50 min.
Le grand art de tradition autrichienne nous arrive en France ! Helmut Von Karglass doit rester digne, fidèle représentant de sa lignée. Malgré son patronyme, il va devoir se mettre à la portée de notre petite culture française. Pour cela, il s’impose un numéro de jonglerie au rythme d’une valse viennoise, lance des couteaux pour illustrer un discours éminemment scientifique et fait de l’acrodanse sur une marche militaire… Tout le monde est d’accord pour dire que ce spectacle est une œuvre tout à fait éblouissante, surtout l’auteur et interprète.
Extrait
Dimanche 10 octobre à 18 h 20.
La Quincaillerie (Culan 18) : « Épicurien, solo mortel pour clown vivant »
Fête déjantée et sensible pour 1 clown, 1 squelette et plein d’invités. À partir de 7 ans. 1 h 10.
« Viens, ça va être ta fête ! » La Caillasse, clown sauvage à la sensibilité exacerbée, prend l’invitation au pied de la lettre et se rend à la surprise-party de ses rêves. Mais elle tombe sur un os. Un tas d’os ! Dans sa tête tout bascule, c’est le coup de foudre. Submergée par ses fantasmes, elle s’invente une histoire d’amour. Un rendez-vous en trompe-l’œil où la vie, l’amour, la mort s’emmêlent les pinceaux et mènent la danse. Rien ne se passe et tout arrive. Rien n’arrive et tout se passe. Une furieuse et joyeuse invitation à se lier, se délier, se relier avant de mourir… De rire de préférence.
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Samedi 9 octobre à 14 h + dimanche 10 octobre à 14 h 15.
C’est pas commun (Talence 33) : « Patates »
Purée de vie ! À partir de 8 ans. 50 min.
Derrière des nappes en toile cirée, les pieds de la vieille jeune-fille apparaissent, plantés dans de grosses charentaises à carreaux. Elle propose aux spectateurs de faire une grande purée tous ensemble. Muni d’économes, le public joue, se marre, répond et écoute cette monomaniaque des tubercules, passionnée par Le plus grand cabaret du monde. Histoires futiles, mots croisés subjectifs et démonstrations ratées s’enchaînent pour laisser apparaître doucement la solitude de ce personnage.
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Dimanche 10 octobre à 17 h.
La Volière (Gratentour 31) : « Molière, colères et supercheries »
Molière forever. À partir de 7 ans. 1 h.
Deux comédiennes prennent le pari de jouer Molière, en abordant deux thèmes forts et récurrents : les colères et les supercheries. Ces scènes caractéristiques qui balisent les pièces de Molière et soulignent les turpitudes et le ridicule des petits travers de l’être humain. Revisitées par les artistes qui se costument et se maquillent à vue, farces et colères demeurées fort célèbres se succèdent. De la prose à l’alexandrin, le public peut goûter d’une manière vivante à la langue de Molière, et reconnaître dans l’impertinence des propos une certaine modernité.
Vidéo
Dimanche 10 octobre à 11 h 05.
Cirque la Cabriole (Graulhet 81) : « l’Échappée »
Travail, famille, périples. Tout public. 50 min.
Entre ciel et terre, fantaisie et quotidien, un couple de saltimbanques, récupérateurs et acrobates, échappe à la pesanteur. Une vie de bohème, pas toujours très romantique et dont les situations prêtent souvent plus au burlesque qu’à la poésie, enfin plutôt à la poésie du burlesque… Travail, famille… voyages. L’échappée est un bol d’air, un bout de vie avec des sans patrie. Le spectacle, sans coller au quotidien, s’en inspire pour mieux le dépasser et tenter de toucher à ce qui fait tenir, ce qui pousse à aller toujours en avant, malgré les difficultés de parcours.
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Samedi 9 octobre à 15 h 30 + dimanche 10 octobre à 12 h 15.
Les Hommes sensibles (Toulouse 31) : « Bateau »
Cirque d’objets adressé à l’enfant intérieur. Tout public. 50 min.
C’est un bout d’enfant qui est resté coincé dans un adulte et qui s’est accroché à une douce rage de vivre. Que reste-t-il de cet enfant ? Tout cela est enfoui dans une malle en bois, sous le sable d’une plage abandonnée d’une mer polluée. Sur cette plage subsistent l’enfance, le jeu, la joie, la solitude et la mort. Sous une forme poético-punk, ce spectacle met en scène un adulte dans une chambre d’enfant avec ses objets, sa psychologie d’adulte et ses logiques d’enfant.
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Samedi 9 octobre à 14 h 10.
Le Mystère des éléphants (Revel 31) : concert d’ouverture.
Fanfare de poche à grand rayonnement. Tout public. 1 h.
Le Mystère des éléphants – quatre explorateurs en quête de la révélation mystique – nous balade de l’Europe du nord à celle du sud, des Balkans jusqu’à l’Orient, du Maghreb à l’Afrique noire, le temps de rejoindre les Amériques. Ouvrez grand vos oreilles et ne vous attendez pas à de la trompinette. Cornaqués par leur percussionniste, c’est aux saxophones qu’ils font sonner leurs airs de fête, puisés dans la mémoire légendaire des peuples de la terre. Et tous les éléphants chanteront sous les étoiles et laisseront aller leurs corps lourds à la danse et la rêverie.
Vidéo
Vendredi 8 octobre à 18 h 30.
Les Kec par les Kag (Ariège) : concert.
Pur concert (après 20 ans de spectacles musicaux) pour envoyer du bois et mettre le feu ! Tout public. 1 h.
Après 20 ans de spectacles musicaux, les Kag décident de faire un concert pur, un pur concert quoi ! Et c’est un trio à quatre ! Leur genre musical ? Et si Georges Brassens avait joué de la guitare électrique ? Et si Mireille Mathieu avait chanté du punk ? Nina Hagen joué de la flûte à bec ? ACDC de la harpe ? Et si Bob Marley avait fait fumer Stone et Charden ? Et Si Ray Charles était blanc ? Et Dalida noire ? Et si ma tante en avait ? Ce qui est certain, c’est que les Kec continuent sur l’énergie débordante qui les caractérise pour transcender vos sens, bousculer vos oreilles, titiller vos hanches, écraser vos pieds, bref, envoyer du bois et mettre le feu !
Vendredi 8 octobre à 23 h 15.
Mr. Paterson (Colomiers 31) : concert.
Zik’ groupe partageur de mashups rock blues disco funk. Tout public. 55 min.
Dans la recette du rire, il faut surprendre. Avec Mr. Paterson, la surprise est musicale, alternance de mashups, de reprises et de leurs propres morceaux, de moments dansants ou plus forts en émotions. Dans la recette du rire, il faut oser. Mr Paterson mêle les influences jazz, rock, blues, funk, soul et rap… disco, sans hésiter à faire voisiner des artistes qui ne se sont sûrement jamais vus. Dans la recette du rire, il y a le partage, avec le public bien-sûr, qui participe et qui chante sur de nombreux morceaux.
Mix
Samedi 9 octobre à 23 h.
La Compagnie du Vide (Toulouse 31) : « Le stand de Rosemonde »
Service public clownesque. Tout public. En continu.
Renseignements en tout genre, objets trouvés et enfants perdus (ou abandonnés !), bureau des réclamations, petites annonces, Rosemonde fait le lien entre spectacles et spectateurs. Au bureau des réclamations, les enfants perdus viennent prendre un sirop en attendant leur Mamie toute paniquée, on y récupère les objets égarés, on y passe des petites annonces : une casquette perdue, une veuve qui cherche un homme, des petits chats à donner… Au stand de Rosemonde, on peut siroter un rosé frais, jouer une petite partie de cartes en attendant sa femme qui fait encore pipi. On se renseigne sur le festival tout en discutant philosophie ou bricolage. Mais attention, elle donne de la voix si nécessaire, pour diriger les foules. C’est du service public clownesque.
Bande-annonce
La Mekanik du rire, festival de rue de Pibrac et de l’Ouest toulousain.
Vendredi 8, samedi 9, dimanche 10 octobre à Pibrac (31), esplanade Sainte-Germaine, à 15 minutes de Toulouse.
Vendredi 8 de 18 h à minuit. Samedi 9 de 10 h à 1 h du matin. Dimanche 10 de 10 h à 20 h.
Buvette et espaces de restauration sur place.
Venir en voiture : N124 sortie 7 ; 14 minutes depuis Toulouse, 16 minutes depuis L’Isle-Jourdain.
Covoiturage recommandé via la plateforme « la Mekanik du rire » sur togetzer.com.
Venir en train : 30 minutes depuis la gare de Toulouse-Matabiau, 35 minutes depuis la gare de l’Isle-Jourdain.
Parc à vélo aux abords du festival.
www.lamekanikdurire.com
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