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Emilie Valantin, la valeur montante italienne

Agenda, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre, Toulon, Toulouse

Suliane Brahim et Marie-Sophie Ferdane - photo Christophe Raynaud de Lage

© Cato Lein

Fausto Paravidino a encore l’allure d’un teenager. Il porte des sweat shirts et des grosses chaussures. Tout timide, les yeux encore embrumés de plaisir, ce jeune auteur italien de 35 ans effectue une carrière TGV qui le propulse aujourd’hui à mettre en scène l’un de ses textes avec les comédiens du  Français. Bonheur suprême que beaucoup de jeunes artistes aimeraient se voir proposer. Tout souri à cet enfant gâté (surdoué du théâtre ?). Natif de Gênes, il est très vite « descendu à Rome », comme l’on « monte à Paris » chez nous. Il est déjà l’auteur d’une bonne douzaine de pièces montées dans les plus grandes institutions européennes : la Schaubühne de Berlin, le National Theater de Londres, le Royal Court de Londres. Stanislas Nordey a créé en 2006 au TNB de Rennes, « Gênes 01 », pièce écrite après les évènements du G8 en 2001. Fausto Paravidino est aussi cinéaste. Son premier film, Texas a été présenté à la Mostra de Venise en 2005.  

La Maladie de la famille M. raconte l’histoire d’une famille moyenne. Autour du père Luigi (Christian Blanc), il y a les filles Marta (Marie-Sophie Ferdane) et Maria (Sulima Brahim) et Gianni le fils cadet (Benjamin Jungers). Leur maison se situe au milieu de nulle part. Le père veuf est victime de la maladie d’Alzheimer. Il essaye tant bien que mal de continuer à éduquer ses enfants, mais c’est sa grande fille Marta qui fait office de maitresse de maison. Des garçons rodent autour de la sœur cadette. Fulvio (Nâzim Boudjenah) est le petit copain officiel mais Fabrizio (Félicien Juttner) vient se greffer subrepticement dans le couple. Une histoire simple de tous les jours. Ce petit groupe est observé par le médecin de famille (excellent Pierre Louis-Calixte – tout en douceur et très à l’aise dans ce rôle de récitant).  

Une belle histoire, même jouée par de bons comédiens ne fait pas forcément une bonne pièce. La Maladie de la famille M se regarde pourtant plaisamment, le temps passe très vite, la scénographie est belle. Le spectacle est raccord avec la saison, il neige, les arbres ont perdu leurs feuilles, mais au bout du compte, les personnages de la pièce manquent un peu de corps pour que l’on s’enflamme pour ce nouveau prodige de la scène européenne.  

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr  

La Maladie de la famille M. de Fausto Paravidino  

Traduit de l’italien par Caroline Michel  

Mise en scène de Fausto Paravidino  

Avec  

Christian Blanc, Luigi  

Pierre Louis-Calixte, le Médecin  

Marie-Sophie Ferdane, Marta  

Benjamin Jungers, Gianni  

Suliane Brahim, Maria  

Nâzim Boudjenah, Fulvio  

Félicien Juttner, Fabrizio et  

Denis Chouillet, pianiste   

Décor, Laura Benzi  

Costumes, Anne Autran  

Lumières, Pascal Noël  

Musique originale, Denis Chouillet  

Assistante à la mise en scène, Caroline Michel  

Assistante aux costumes, Nadège Bourmaud  

Durée : 1h40  

du 8 au 13 janvier 2013 au CENTQUATRE à Paris  

Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux 16 janvier à 20h30  

L’Astrada Marciac 20 janvier à 15h  

Théâtre Princesse Grace Monaco 24 et 25 janvier à 21h  

Théâtre Liberté, Scène nationale Toulon 31 janvier à 20h30, 1er février à 20h30  

Carré du Perche, Scène nationale 61 Mortagne-au-Perche 5 février à 20h30  

La Halle aux Grains Scène nationale de Blois 8 février à 20h30  

TNT Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées 13 et 14 février à 19h30, 15 et 16 février à 20h30, 17 février à 16h  

Théâtre de Nîmes 20 février à 19h et 21 février à 20h  

Théâtre de Suresnes Jean Vilar 23 février à 21h  

L’Avant Seine / Théâtre de Colombes 28 février à 20h30  

  

7 janvier 2013/par Stéphane Capron
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