Dans « Notes et contre-notes », Ionesco dessine ainsi les visées de son théâtre : « … aller à fond dans le grotesque (…) Un comique dur, sans finesse, excessif. Revenir à l’insoutenable. Pousser tout au paroxysme, là où sont les sources du tragique. »
Et plus loin, cette injonction : « Exagération qui disloque la plate réalité quotidienne. Dislocation aussi, désarticulation du langage. »
De Ionesco : l’ordinaire insoutenable de la farce. De Thomas Bernhard : la farce insoutenable de l’ordinaire. Emprunter de courtes chroniques extraites d’Evènements. En toile de fond d’une certaine façon. En contre point rythmique aussi.
Prendre au pied de la lettre la désarticulation du langage, la dislocation du réel, avec autant de sérieux que la désarticulation de l’action et des situations dans le burlesque déployé par les comiques américains tels Buster Keaton ou les Marx.
La Leçon de Ionesco
Mise en scène : Jean Pierre Brière
Avec Marie Crouail, Karine Huguenin et David Stevens
Conception scénographique : Didier Préaudat
Costumes : Pascale Barré
Régie plateau : Fanny Blouet
Production : Théâtre Méga Pobec
Direction : Jean Pierre Brière
En association avec la Scène Nationale Evreux Louviers
Spectacle créé en Janvier 2010 à La Scène Nationale Evreux/Louviers et au centre de création théâtrale Le Passage à Fécamp.
Durée : 1 heure 10
Du 9 janvier au 29 mars 2014
les jeudis, vendredis, samedis à 20 heures
Spectacle absolument réjouissant !
Les comédiens excellents sont d’un naturel si éblouissant que les spectateurs ont besoin de se pincer pour savoir s’ils ne rêvent pas. Qu’il fasse tout de même attention, cet époustouflant David STEVENS, qu’un spectateur ne prenne son courage à deux mains en allant au secours de l’infortunée élève.
A voir !