Cela devait être un beau mariage entre les scènes nationales de Belfort (le Granit) et de Montbéliard (MA). Les deux structures renoncent à se dire « oui ». Une décision du comité de pilotage des tutelles, validée par l’Etat qui va lancer une consultation pour recruter un.e directeur.trice pour le Granit.
En octobre 2017, Françoise Nyssen, alors ministre de la Culture, donnait son agrément à la nomination de Yannick Marzin à la direction unique du Granit, scène nationale de Belfort, et de MA-Scène nationale du Pays de Montbéliard. Il avait l’ambition, à partir du rapprochement des deux structures, « de susciter un foyer de création et d’innovation artistique forgeant l’identité du territoire du Nord-Est-Bourgogne-Franche-Comté » en proposant « une programmation plus riche et diversifiée« . Plus d’un an après la greffe a été impossible entre ces deux structures, distantes de seulement 20 kilomètres.
Yannick Marzin a engagé pour cette saison une programmation commune, une communication commune, mais la fusion définitive qui devait intervenir en janvier a été stoppée, notamment parce que les tutelles ne sont pas parvenues à se mettre d’accord sur le versement des subventions. La Ville de Montbéliard et son agglomération versant 900 0000 € de subventions de plus que le Grand Belfort estimaient être redevable d’une place plus importante dans le futur Conseil d’Administration.
A cela se sont ajoutées les inquiétudes du personnel de Granit, sans direction depuis cet automne (puisque la fusion n’a pas abouti dans les temps). Yannick Marzin va donc continuer de diriger à Montbéliard, MA scène nationale pour se concentrer sur la création d’une nouvelle scène à destination des jeunes publics à l’espace Jules Verne à la Petite Hollande. Tandis qu’à Belfort, une consultation est lancée pour recruter le.la futur.e directeur.trice.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
« A cela se sont ajoutées les inquiétudes du personnel de Granit, sans direction depuis cet automne (puisque la fusion n’a pas abouti dans les temps). »
Que cela soit clair: le personnel du Granit n’est pas inquiet par l’absence de directeur (qui n’a à peu près jamais été présent), d’autant plus qu’il a déjà vécu trois ans de direction intérimaire en seulement 12 ans. Le personnel du Granit était très inquiet de devoir continuer avec ce directeur qui n’a jamais, à part la communication et la programmation, fait quoi que ce soit en direction de la fusion. L’équipe était toute prête à s’engager plus avant dans sa contestation. La mésentente des tutelles n’a rien avoir avec le management et la comptabilité, ni avec la scission organisée en interne..