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La perversité et l’humour de « La cuisine d’Elvis »

A voir, Agenda, Festival d'Avignon, Les critiques, SNES en Avignon, Théâtre
Photo Pierre Rigae

Photo Pierre Rigae

La cuisine d’Elvis, c’est une tragédie contemporaine, une tragédie familiale, sorte de longue descente aux enfers en huis clos. Un père tétraplégique, fan d’Elvis, observe passivement dans son fauteuil roulant sa famille s’agiter dans sa cuisine, lieu de toutes les débauches et de toutes les intrigues. L’élément central est la table de cuisine, c’est sur cette table que vont se jouer les moments les plus cruciaux de la pièce. Elle supporte les scènes d’amour de la mère qui séduit un jeune homme, puis de sa fille qui lui pique, jusqu’à la scène finale qui plonge les protagonistes dans une folie inouïe. 

La pièce de Lee Hall nous plonge dans un fait divers cruel et sanglant, comme ceux que la presse britannique aime mettre en avant dans ses tabloïds. Lee Hall (scénariste du film “Billy Elliot“) ausculte avec précision la société anglaise. «Avec les secrets de cette cuisine, explique Régis Mardon, le metteur en scène, nous avons pris de la hauteur pour nous amuser des excès, regarder dans un miroir déformant, être aussi libre, inattendu et coloré que l’auteur affranchi de tout interdit dans son écriture féroce.» 

Régis Mardon est un artisan multi cartes, à la fois assistant au cinéma, metteur en scène au théâtre, mais également reporteur pour la télévision pour des magazines comme « Envoyé Spécial ». Sa mise en scène se regarde d’ailleurs comme un documentaire fiction. Le rythme est rapide, séquencé. Le trio infernal amoureux (Alexandra Bensimon – la mère, Anne Puisais – la fille, Benoît Thévenoz – l’amant)  se joue avec distance et folie de cette situation incongrue : continuer de vivre sa vie presque normalement devant un père impotent. Il y a certes beaucoup d’indécence, mais tellement d’humour dans l’écriture de Lee Hall que l’on oublie très vite le caractère parfois obscène et pervers de la situation. Et puis Elvis (Eric Desré) se joue aussi de cette situation. Il ne reste pas muet. Le père tétraplégique sort de son fauteuil roulant et vient raconter des moments de la vie du vrai Elvis Presley. C’est drôle et décalé, juste pour nous dire qu’il est bien dans son monde et qu’il n’en a rien à faire de l’agitation de sa petite famille. Et qu’il est finalement bien content de pouvoir continuer à porter son magnifique costume blanc du King (coup de chapeau à Louise Alice Véret, la costumière). 

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr 

la cuisine d’elvis de lee hall 

traduction de frédérique revuz & louis-charles sirjack 

mise en scène de régis mardon 

assisté de laurence porteil 

avec alexandra bensimon 

eric desré 

anne puisais 

benoît thévenoz 

lumières / thomas jacquemart 

scénographie / marion thelma 

costumes / louise-alice véret 

Durée: 1h10 

Du mardi au samedi 

 

Du 8 au 31 juillet 2011 

14h20 

THÉÂTRE ESSAÏON-AVIGNON 

33, rue de la Carreterie – 84000 Avignon 

2 juillet 2011/par Stéphane Capron
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