Comme nous le laissions entendre début avril, la consultation pour le poste de direction du CDN Le Quai à Angers est prolongée jusqu’au 25 juin. Une décision commune de toutes les tutelles. Ce délai supplémentaire doit permettre d’ouvrir la liste à une plus grande « représentativité des parcours et assurer une meilleure parité dans la liste des finalistes » comme cela avait été le cas au début de l’année pour le Théâtre National Populaire de Villeurbanne. En ce premier semestre, le renouvellement pour la direction du CDN d’Angers est intervenue au même moment que Thionville, Valence et Nice. Ce nouveau délai doit permettre à des candidat.e.s nons retenu.e.s au premier tour sur les autres CDN de déposer un dossier.
Pour les metteur.e.s en scène qui ont manifesté de l’intérêt pour le poste dès le début, la pilule est amère. Les critiques sont unanimes. « C’est démotivant« . « On ne se sent pas désiré » nous ont confié certains candidat.e.s. Un malaise qui prend de plus en plus d’ampleur dans la profession, surtout chez la génération des 30/40 ans, déjà échaudé par la liste des finalistes de Nice dont certains projets ambitieux et novateurs ont été écartés au profit de la candidature de Michel Boujenah qui « n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour le service public de la culture, pour les missions d’intérêt général, et pour l’engagement territorial » comme le souligne le SYNDEAC dans son communiqué.
De son côté le Ministère de la Culture, conscient de ce malaise mais aussi de la crise de vocation chez certain.e.s metteur.e.s en scène qui désirent rester en compagnie au lieu d’entrer dans l’institution, envisage à la rentrée de septembre de débuter une réflexion avec la profession sur l’avenir des labels dans leur rapport au territoire, à la création et l’Europe. Histoire de donner un nouveau coup de fouet à la décentralisation.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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