Les mises en scène de David Marton renvoient à la musicalité de l’Homme. Dans la forme si particulière de théâtre musical qui est la sienne, musique et opéra ne se contentent pas de constituer la toile de fond du théâtre. La musique ne sert pas à créer des ambiances de scènes ni à illustrer les sentiments intimes allant avec. Et le public ne se limite pas à admirer les morceaux de bravoure des virtuoses. David Marton abolit les conventions et les hiérarchies qui régissent le champ musical en accordant un même intérêt aux styles musicaux et aux formes chantées les plus diverses. Sur la scène se rencontrent des musiciens de grand professionnalisme et des comédiens aux talents multiples, cherchant ensemble le lien entre la musique et la langue.
De ce point de vue, porter son choix sur le Clavier bien tempéré a valeur de programme. Ici aussi, pour David Marton, le déclencheur a été la musique d’abord. Et ce n’est, cette fois, pas de l’opéra mais de la structure de cette oeuvre fondamentale que sera développé le propos théâtral. Bach développe dans les deux tomes du Clavier toutes les potentialités qu’offre la tonalité tempérée inventée peu de temps auparavant, ce découpage à la précision quasi mathématique de l’octave en intervalles égaux. Pour David Marton, une grande variété de thèmes naît de l’organisation systématique des préludes et des fugues, de cet entrelacement de mouvements entre ces deux formes musicales, des compositions polymélodiques de Bach. Et, entre autres, la question de savoir quels agencements caractérisent aujourd’hui une société à la polyphonie souvent Contradictoire, entre la prétention de l’individu à l’originalité et l’organisation normative du groupe. D’après dossier de presse
LE CLAVIER BIEN TEMPÉRÉ
D’APRÈS JEAN-SÉBASTIEN BACH
ET LÁSZLÓ KRASZNAHORKAI
MISE EN SCÈNE DAVID MARTON
AVEC THORBJÖRN BJÖRNSSON, JULE BÖWE, NIELS BORMANN, PAUL BRODY, JAN CZAJKOWSKI, MARIE GOYETTE, FRANZ
HARTWIG, YELENA KULJIC, NURIT STARK, ERNST STÖTZNER, BETTINA STUCKY
SCÉNOGRAPHIE ALISSA KOLBUSCH
DIRECTION MUSICALE JAN CZAJKOWSKI
COSTUMES SARAH SCHITTECK
DRAMATURGIE FLORIAN BORCHMEYER
COLLABORATION ARTISTIQUE BARBARA ENGELHARDT
CRÉATION LUMIÈRE ERICH SCHNEIDER
CRÉATION SON ÉTIENNE DUSARD
Coproduction Schaubühne de Berlin, MC93 Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis Avec le soutien du Goethe Institut
1ère à la Schaubühne de Berlin en février 2012
LE CLAVIER BIEN TEMPÉRÉ
Bach, Krasznahorkaï / David Marton
27 – 30 JANVIER, 9 – 13 FÉVRIER (sauf 12)
Un festival est un arrêt sur image, un état du monde. Ce n’est pas un bilan, c’est le secret espoir de retrouver un corps en vie. Où en est le théâtre ? Où en est le monde ? Qu’est-ce qui a changé en un an ou deux, depuis la dernière édition du Standard Idéal ? Tant de choses dans le monde, dans nos vies, dans notre regard sur le monde. Et comment cela s’est exprimé /imprimé sur les scènes de théâtre : quels récits, quelles formes, quelles langues, quels conteurs, quels poètes, quels acteurs ont témoigné de ce qu’il est advenu du monde en un an, au fil du temps. Extrait de l’édito de Patrick Sommier d’après dossiers de presse
La suite de la programmation du Festival
DESAPARECER / DISAPPEAR
Poe / Calixto Bieito
28 – 30 JANVIER
ISRAËL
Pedro Zegre Penim / Teatro Praga
3 – 5 FÉVRIER
LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ / THE FAIRY QUEEN
Shakespeare, Purcell / Teatro Praga
4 – 6 FÉVRIER
LES ACTES DE PITBULL
Péter Kárpáti
9 – 12 FÉVRIER
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