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L’hybride horde de Sasha Waltz

À la une, Danse, Festival d'Avignon, Les critiques, Moyen

© Sebastian Bolesch

Malgré un bel élan organique, la communauté mouvante et mutante de Sasha Waltz ne séduit pas complètement le festival d’Avignon.

La chorégraphe berlinoise et profondément inspirée par cette ville, invente dans sa nouvelle création une cosmogonie nouvelle pour laquelle elle met en scène une quinzaine de danseurs. Très sollicités et investis en étranges créatures naissantes, ces derniers évoluent sous différentes formes humanoïdes ou animales dans un travail à l’esthétisme inégalement convainquant mais à la corporalité éclatante. Sur la scène de l’Opéra Confluence d’Avignon, on pénètre dans les contours incertains d’un paysage abstrait et glacé secoué des vrombissements électro-urbains du trio Soundwalk Collective. Les interprètes apparaissent la chair nue et enveloppée d’une fine pellicule de chrysalide rappelant la matière fine du pollen et du coton. Les costumes futuristes signés par Iris van Herpen évoquent les excentricités chics et vaines des podium de mode et ne sont pas toujours du plus bel effet.

Plus tard, les corps libérés s’exaltent dans des tonalités douces ou plus offensives. Ils affrontent, parfois sous spasmes, les heurts, les peurs, les terreurs, du monde contemporain. Les mots sont rares mais convenus sur les frontières, l’écologie, la révolution ; le geste est quant à lui très physique et expansif, empreint d’une grande violence, d’émulation musculeuse, d’agressivité. La pièce met en scène l’être et l’être-ensemble soumis à des rapports de force, entre attraction et désunion. Les corps courent, se rencontrent et se perdent dans les largeurs et le vide du plateau. Sasha Waltz veut trop dire, montrer, embrasser. Ses intentions sont multiples et du coup confuses. Sa danse ne semble pas avoir beaucoup évoluée depuis la trilogie Körper (2000), elle est toujours semblable et malheureusement loin de ce qui s’explore aujourd’hui. Son propos est imprégné de l’état chaotique du monde mais celui-ci se voit largement esthétisé, parfois même à l’excès. Le spectacle est long, touffu, se répète et s’étiole jusqu’à sa conclusion rafraîchissante sur les accents suaves et sensuels du tube Je t’aime… moi non plus de Gainsbourg et Birkin. Après avoir vaincu la menace d’un monstre noir à piques, les Kreatur de Sasha Waltz trouvent dans l’étreinte l’harmonie et la solarité attendues.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Kreatur de Sasha Waltz

Avec Liza Alpízar Aguilar, Jirí Bartovanec, Davide Camplani, Clémentine Deluy, Peggy Grelat-Dupont, Hwanhee Hwang, Annapaola Leso, Nicola Mascia, Thusnelda Mercy, Virgis Puodziunas, Zaratiana Randrianantenaina, Yael Schnell,
Corey Scott-Gilbert, Claudia de Serpa Soares

Chorégraphie Sasha Waltz
Collaboration artistique Davide Di Pretoro
Costumes Iris van Herpen
Lumière Urs Schönebaum
Son Soundwalk Collective
Dramaturgie Jochen Sandig

Production Sasha Waltz & Guests
Coproduction Festspielhaus St. Pölten, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Opéra de Dijon
Avec le soutien de Hauptstadtkulturfonds, Ville de Berlin
Durée : 1h35

Festival d’Avignon 2018
Opéra Confluence
Du 7 au 14 juillet sauf les 10 et 11
18h

11 juillet 2018/par Christophe Candoni
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