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Kabaret Warszawski : les vieux démons de Warlikowski

A voir, Agenda, Festival d'Avignon, Les critiques, Paris, Théâtre

© Christophe Raynaud de Lage

Le polonais Krzysztof Warlikowski s’attaque dans son cabaret à deux évènements de notre histoire contemporaine : la montée du nazisme et les attentats du 11 septembre. Un spectacle avec beaucoup de démons, de belles images et de très bons comédiens performeurs.  

Le décor est clinique. Il est composé de deux murs avec des carreaux blancs prolongé d’une salle de bain et d’un autre mur avec de multiples ampoules pour signifier l’aspect cabaret. Au centre l’espace est libre pour permettre aux comédiens, chanteurs et performeurs de nous raconter ces histoires. La première partie se déroule à Berlin dans les années 30. Krzysztof Warlikowski s’est inspiré du film I am a Camera d’après l’œuvre du romancier Christopher Isherwood. L’auteur américain a vécu  Berlin avant guerre. On le retrouve sur scène observant la montée du nazisme avec ses amis dont l’actrice Jean Ross qui lui a inspiré le rôle de Sally Bowles (et ensuite la comédie musicale Cabaret). Au fil de la dramaturgie, notre sang va petit à petit se glacer. Krzysztof Warlikowski a ressorti les images d’archives des Jeux Olympiques de 1936 à Berlin où l’on voit les délégations (dont la France alors que le Front Populaire vient d’arriver au pouvoir) effectuer le salut nazi. Cela fait froid dans le dos. Puis un clone d’Hitler contrait Isherwood a dessiner la croix gammée avec les feuilles de son manuscrit. Cette première partie est saisissante.  

Dans la deuxième partie Krzysztof Warlikowski explore le début des années 2000 à New-York. Il s’est inspiré du film Shortbus de John Cameron Mitchell, film sulfureux qui met en scène un couple gay, James et Jamie qui consulte Sofia, une thérapeute qui s’ouvrira à leur contact à une nouvelle sexualité. Le spectacle est très proche de l’esprit du film mêlant fantasmes et relations sexuelles multiples. Et dans cette partie Krzysztof Warlikowski évoque les évènements du 11 septembre. C’est le moment le plus émouvant. Un couple raconte ce matin qui a vu les deux tours du WTC partir en fumée à travers l’évocation de l’album Kid A de Radiohead. On écoute pratiquement en intégralité (le scène dure au moins 30 minutes) les cinq premiers titres de l’album. Le spectacle devient alors une performance rock chorégraphiée. Sur le titre Treefingers une pluie de poussières d’or s’abat sur un cercueil translucide. C’est déchirant. Tout cela sous le regard du reste de la troupe qui finira par allumer des joints pour se détendre. A la fin on retrouve James, Jamie (en sirène) et leur jeune amant Ceth dans une scène aquatique.  

Le spectacle de Krzysztof Warlikowski est magique, parfois on a du mal à suivre les méandres de l’artiste qui veut toujours en rajouter, mais il a le don de nous rattraper par la main et nous guider dans son univers. Un spectacle grunge et rock comme on n’en voyait plus depuis quelques années. Cela fait du bien.  

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr  

Kabaret Warszawski  

(Cabaret varsovien)  

mise en scène Krzysztof Warlikowski  

inspiré par I Am a Camera de John van Druten, Les Bienveillantes de Jonathan Littell,  

Shortbus de John Cameron Mitchell et Tango de Justin Vivian Bond  

adaptation Krzysztof Warlikowski, Piotr Gruszczyński, Szczepan Orłowski  

scénographie et costumes Małgorzata Szczęśniak  

lumière Felice Ross  

musique Paweł Mykietyn  

chorégraphie Claude Bardouil  

avec Claude Bardouil, Stanisława Celińska, Andrzej Chyra, Magdalena Cielecka, Ewa Dałkowska, Bartosz Gelner, Małgorzata Hajewska-Krzysztofik, Wojciech Kalarus, Redbad Klijnstra, Zygmunt Malanowicz, Maja Ostaszewska, Piotr Polak, Jacek Poniedziałek, Magdalena Popławska, Maciej Stuhr  

et les musiciens Paweł Bomert, Piotr Maślanka, Paweł Stankiewicz, Fabian Włodarek  

production Nowy Teatr  

coproduction Festival d’Avignon, Théâtre national de Chaillot (Paris), Comédie de Clermont-Ferrand Scène nationale, Théâtre de la Place (Liège), les Théâtres de la Ville de Luxembourg, NInA (Institut National Audiovisuel)  

avec le soutien de l’Institut Adam Mickiewicz et de l’Institut Polonais de Paris  

Durée estimée 4h entracte compris  

Festival d’Avignon 2013  

La FabricA  

Création 2013  

Spectacle en polonais surtitré en français  

Restauration possible sur place.  

Du 19 au 25 juillet 2013 sauf le 21  

17h  

Théâtre National de Chaillot du 7 au 14 février 2014

Grand Théâtre au Luxembourg les 6 et 7 mars 2014

Théâtre de la place de Liège du 13 au 14 mars 2014

La Comédie de Clermont-Ferrand les 3 et 4 avril 2014

7 février 2014/par Stéphane Capron
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