Une structure en bois, entourée de légers rideaux qui laissent entrevoir un espace intime, chaleureux : c’est ici que Lucile Saada Choquet accueille ses invité·e·s, tous·te·s des personnes racisées, perçues comme noires, arabes, berbères, asiatiques, latinas ou métisses. Durant une trentaine de minutes, la performeuse les rencontre en tête-à-tête, pour parler de leur rapport au corps, de leurs héritages, de la façon dont elles vivent chacune la charge raciale. Éclairant ainsi l’empreinte du colonialisme sur toute une société, elle privilégie la voix et le récit de celles et ceux qui viennent questionner l’européocentrisme.
Dans ce premier geste artistique, Lucile Saada Choquet quitte son rôle d’actrice pour embrasser, à travers la parole des autres, les enjeux de la représentation en termes de genre, de race et de classe. Le public est convié à habiter le plateau devenu lieu d’échange et d’écoute, libre de se joindre à tout moment à une série de rencontres qui font résonner des imaginaires collectifs pris entre héritage et émancipation.
Jusque dans nos lits de Lucile Saada Choquet
Dramaturgie Petra Van Brabandt
Scénographie Aria Ann
Direction technique Inès Isimbi et Valentin Coppens (en alternance)
Développement, production, diffusion Habemus papam
Visuel cover Gabriel Maydieu
Avec le compagnonnage de Café Congo (Bruxelles)
Projet accueilli et soutenu dans le cadre du réseau REM –Résidences Européennes en Mouvement
Collaboration Balsamine (Schaerbeek, Belgique), Grütli (Genève, Suisse), Théâtre de Poche (HédéBazouges, France)
Avec le soutien de la Chaufferie –Acte 1, La Bellone, Mars – Mons arts de la scène, Le Rideau de Bruxelles
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, service général de la Création artistique
Le Maillon Strasbourg
17 et 18 novembre 2023
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !